Algérie – Union européenne : Chronologie d’une crise commerciale et géopolitique annoncée
- omsac actualités

- 18 juil.
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1. Retour sur notre alerte du 18 avril 2025
Le 18 avril dernier, l’OMSAC alertait publiquement sur les signes avant-coureurs d’une dérive inquiétante dans les relations entre l’Union européenne et l’Algérie. À cette date, la Commission européenne venait d’annoncer l’exclusion de l’Algérie de la liste des pays dits « sûrs » en matière d’asile, une décision aux motivations floues mais aux conséquences politiques claires. Cliquez sur ce lien pour lire l’intégralité de l’article. : https://www.omsac.org/post/l-algérie-victime-d-un-complot-politique-déguisé-décision-scandaleuse-de-bruxelles-quand-l-europe
Parallèlement, nos investigations révélaient une manœuvre beaucoup plus grave en préparation :
Une campagne de pression déguisée en mesure juridique. Nos investigations confirment que certaines forces occultes, activement soutenues par des lobbies influents, exercent actuellement des pressions sur le Parlement européen pour inscrire l’Algérie sur la liste des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ce projet de classification serait, selon nos sources, justifié par des manquements supposés dans la législation algérienne, notamment en ce qui concerne les normes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB/FT). Ainsi, le Parlement européen envisagerait d’imposer à l’Algérie un niveau élevé de vigilance dans toutes ses transactions financières et commerciales. Une décision déjà actée politiquement Toujours selon les mêmes sources, cette décision aurait déjà obtenu le soutien de la majorité des membres du Parlement européen, ce qui signifie que l’Algérie risque de ne pas avoir d’autre choix que de réagir rapidement. La seule voie possible, selon nous, consiste à réviser et renforcer le cadre législatif national, afin de combler les éventuelles lacunes et de se mettre en conformité avant l’adoption officielle de mesures contraignantes attendues dans les prochains mois.
Cette alerte, relayée sur nos canaux officiels, a malheureusement été confirmée dans les semaines suivantes, avec une accélération des mesures prises contre l’Algérie.
2. Juillet 2025 : Confirmation et escalade
Les événements récents viennent confirmer, point par point, la justesse de nos prévisions :
Le 9 juillet 2025, le Parlement européen officialise l’inscription de l’Algérie sur la liste des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Le 17 juillet 2025, la Direction Générale du Commerce de la Commission européenne notifie officiellement à l’Algérie l’ouverture d’une procédure d’arbitrage, invoquant des restrictions supposées au commerce et à l’investissement, jugées contraires à l’Accord d’association signé en 2002.
Ce même jour, le Ministre d’État, Ahmed Attaf, adresse une lettre officielle à Madame Kaja Kallas, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et Vice-Présidente de la Commission, exprimant la position officielle de l’Algérie.
Lecture explicative du document :
1. Contexte :
La Commission européenne, via sa Direction Générale du Commerce, a informé l'Algérie du lancement d'une procédure d’arbitrage. Cette procédure porte sur ce que l’UE considère comme des restrictions imposées par l’Algérie au commerce et à l’investissement, ce qui serait, selon elle, en violation de l’Accord d’association Algérie-UE (signé en 2002).
2. Réaction officielle algérienne :
Le Ministre d’État Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne, a répondu par une lettre officielle adressée à Madame Kaja Kallas.
3. Points soulevés dans la lettre :
Surprise et rejet de la méthode européenne : L’Algérie est surprise par la rapidité avec laquelle l’UE a clos la phase de consultations pour passer à l’arbitrage. Deux réunions seulement ont eu lieu en deux mois, alors que six des huit points de litige étaient en voie de règlement.
Manque de coopération européenne : L’Algérie avait proposé des solutions concrètes pour les deux autres points restants, sans recevoir de réponse formelle de l’UE.
Critique de la démarche unilatérale : Le ministre dénonce une attitude contraire à l’esprit et à la lettre de l’Accord d’association, en particulier ses articles 92 et 100. Il souligne que le Conseil d’association, censé être l’organe de dialogue et de règlement des différends, n’a pas été convoqué depuis 5 ans, malgré les demandes répétées de l’Algérie.
4. Proposition algérienne :
En tant que Président du Conseil d’association en 2025, M. Attaf demande la convocation immédiate d’une session de ce Conseil, pour permettre un réexamen équilibré des préoccupations des deux parties, dans le respect du cadre juridique de l’accord.
Résumé analytique :
Nature du conflit : Litige commercial et d’investissement entre l’Algérie et l’Union européenne, dans le cadre de l'Accord d'association. L’UE reproche à l’Algérie certaines restrictions (non précisées ici).
Position algérienne : Défensive, mais constructive et attachée au dialogue institutionnel. L’Algérie affirme sa volonté de respecter les engagements, tout en dénonçant la procédure européenne comme étant précipitée, unilatérale et institutionnellement irrégulière.
Enjeu diplomatique : Il s’agit d’un test de crédibilité pour le cadre euro-méditerranéen. La convocation ou non du Conseil d’association pourrait indiquer si l’UE souhaite une approche équilibrée ou dominée par ses propres intérêts.
Risques : Si la crise s’aggrave, elle pourrait affecter non seulement les relations commerciales, mais aussi les négociations politiques, énergétiques et migratoires entre l’UE et l’Algérie.
3. Appel final à la sagesse et à la vérité
L’OMSAC, fidèle à sa mission de veille stratégique et de transparence, lance un appel solennel à la raison, à la vérité et à l’intégrité dans la gestion de ce différend.
Nous saluons la position mesurée du ministre Ahmed Attaf, qui, tout en rejetant la méthode européenne, propose un retour à l’esprit de l’Accord d’association et invite à un règlement équilibré, loin des tensions et des confrontations stériles.
Il est aujourd’hui de la responsabilité des deux parties de ne pas céder aux manipulations malsaines de certaines forces occultes, qui utilisent le levier juridique pour faire avancer des agendas politiques.
L’Algérie et l’Union européenne doivent refuser toute logique de double standard. Elles doivent regarder ensemble vers un avenir commun, plus juste et plus équilibré. Comme le dit un proverbe bien connu :
« Il ne faut pas cracher sur l’avenir. »
Genève, le 18 juillet 2025
Pour Le département Intégrité
& Investigations de l’OMSAC
Kleber SCHLEKER




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