L'OMSAC salue le succès de l’opération « Global Chain » menée par INTERPOL & ses partenaires Europol et Frontex

L’Organisation mondiale de sécurité anti-corruption et criminalité rend hommage à INTERPOL et à ses partenaires Europol et Frontex pour le succès de l’opération internationale « Global Chain », qui a permis de démanteler plusieurs réseaux de traite des êtres humains à l’échelle mondiale.

Cette opération d’envergure, conduite du 1er au 6 juin 2025, a mobilisé près de 15 000 agents issus de 43 pays.

Un bilan sans précédent

L’opération a conduit à l’identification de 1 194 victimes potentielles, dont de nombreux mineurs, et à l’arrestation de 158 suspects. Parallèlement, 205 autres individus ont été identifiés et font l’objet d’enquêtes en cours. Les investigations ont permis l’ouverture de 182 nouvelles procédures, dont 15 à dimension transnationale, ainsi que la publication de 14 notices internationales INTERPOL.

Cibles : exploitation sexuelle, mendicité et criminalité forcées

L’opération a ciblé en priorité la traite à des fins d’exploitation sexuelle, la mendicité forcée, ainsi que les formes de criminalité imposées à des victimes vulnérables. L’accent a été mis sur la protection des mineurs, souvent utilisés pour des activités illégales ou contraints à mendier, parfois par leur propre famille.

Des exemples concrets sur le terrain

• Brésil : démantèlement d’un réseau envoyant des femmes vers le Myanmar sous de fausses promesses d’emploi. Une victime a pu être sauvée grâce à une notice bleue INTERPOL.

• Italie : perquisition de salons de massage liés à l’exploitation sexuelle. 75 victimes potentielles identifiées, saisies de drogues, d’armes et arrestations multiples.

• Ukraine : démantèlement d’un réseau organisant le trafic de femmes vers Berlin. Une suspecte ukrainienne arrêtée.

• Autriche : démantèlement d’un groupe criminel familial roumain utilisant la méthode du lover-boy.

• Roumanie : arrestation de 9 trafiquants impliqués dans la mendicité forcée de 8 enfants âgés de 7 à 15 ans.

• Monténégro : 13 victimes détectées, dont 6 enfants exploités par leur propre famille.

  
  

Saisies et moyens déployés

Les forces de l’ordre ont saisi :

• 277 669 euros en espèces

• 1 tonne de cannabis

• 899 doses d’autres stupéfiants

• 30 armes à feu, 15 composants explosifs

• 65 documents frauduleux

• 5 biens immobiliers

Les contrôles ont porté sur :

• 924 392 personnes

• 842 281 documents d’identité

• 181 954 véhicules

• 5 745 vols et navires

• 20 783 lieux (hôtels, domiciles, etc.)

  
  

Une coordination exemplaire

Un centre de coordination a été installé au siège de Frontex à Varsovie, mobilisant 33 experts internationaux. INTERPOL a mis à disposition ses bases de données mondiales, ses notices rouges et bleues, et a facilité les analyses criminelles en temps réel.

David Caunter, directeur par intérim de la criminalité organisée et émergente à INTERPOL, a déclaré :

« La traite des êtres humains est un crime brutal qui prive les victimes de leur liberté et de leur dignité. Cette opération prouve que seule la coopération internationale permet de briser les chaînes de ces réseaux impitoyables. »

Un cadre européen et international

L’opération s’est déroulée dans le cadre du programme EMPACT (plateforme européenne de lutte contre la criminalité organisée), avec le soutien financier du projet I-FORCE d’INTERPOL et du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.

Pays participants

Parmi les 43 pays engagés : Albanie, Autriche, Belgique, Brésil, Colombie, France, Italie, Roumanie, Ukraine, Royaume-Uni, Thaïlande, Vietnam, et bien d’autres. Cette mobilisation internationale illustre l’engagement croissant des États face à une menace transnationale, organisée et persistante.

Source : INTERPOL