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Rapport sur la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU 16 juin – 7 juillet 2025

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    omsac actualités
  • 7 juil.
  • 4 min de lecture
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La 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies s’est tenue à Genève du 16 juin au 9 juillet 2025, marquant une période cruciale de débats et de prises de position sur des enjeux majeurs relatifs aux droits humains, à la justice climatique, et aux tensions géopolitiques internationales. Ce rapport synthétise les faits marquants de la session jusqu’au 7 juillet 2025.


Cette année, l’OMSAC suit cet événement de très près à travers un double dispositif stratégique : d’une part, des experts-lanceurs d’alerte issus de différents pays participent à la session sous la couverture officielle de leurs délégations nationales, permettant ainsi une collecte d’informations précieuses en toute discrétion ; d’autre part, des cadres de l’OMSAC prennent part aux travaux sous la bannière officielle de l’organisation, intervenant dans les échanges diplomatiques et influençant les débats de l’intérieur.


Cette méthode fondée sur la complémentarité entre la vigilance silencieuse et l’intervention publique constitue la véritable force de l’OMSAC. Elle permet à l’organisation de défendre ses positions, transmettre ses messages stratégiques à travers la diplomatie de ses représentants, et d’agir efficacement dans les sphères internationales tout en préservant la confidentialité de ses sources et réseaux.


1. Ouverture de la session et discours du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

Le 16 juin, M. Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a ouvert la session en tirant la sonnette d’alarme face à la réduction drastique des financements alloués au Bureau du Haut-Commissariat (– 60 millions de dollars), soulignant que ce retrait met en péril la surveillance et la protection des droits humains dans le monde. Il a également condamné avec force la situation « horrible et insoutenable » à Gaza, appelant la communauté internationale à intensifier ses efforts pour mettre fin aux violations graves des droits fondamentaux et les crimes abominable commis par Israél.


2. Priorités thématiques et débats

Justice climatique et droits humains

Un thème central de cette session a été l’intersection des droits humains et du changement climatique. Plusieurs rapports clés ont été présentés, notamment ceux portant sur la nécessité d’une « décarbonation juste » des économies mondiales et la protection des populations vulnérables face aux crises climatiques.Des panels et débats ont souligné l’importance des transitions économiques équitables, la reconnaissance des droits des peuples autochtones, ainsi que la nécessité de renforcer la solidarité internationale.


Accès à l’eau, assainissement et droits fondamentaux

Dans le contexte de la conférence internationale sur l’eau prévue en 2026 aux Émirats arabes unis, la session a mis en avant les enjeux liés à l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, considérés comme des droits humains essentiels.


Protection des droits des groupes vulnérables

Les droits des femmes, des enfants, des personnes LGBTQ+ et des défenseurs des droits humains ont occupé une place importante.Human Rights Watch a notamment exhorté le Conseil à renforcer la protection des femmes et filles en Afghanistan, tandis que plusieurs délégations ont plaidé pour une meilleure sécurité des journalistes et la lutte contre les exécutions extrajudiciaires.


3. Tensions diplomatiques et enjeux géopolitiques

Venezuela et « persona non grata »

Le 1er juillet, l’Assemblée nationale vénézuélienne a pris la décision controversée de déclarer Volker Türk « persona non grata », en réaction à ses critiques publiques sur les violations des droits humains dans le pays, notamment les détentions arbitraires et disparitions forcées.Cette décision illustre la montée des tensions entre certains États et les mécanismes internationaux de protection des droits humains.


Israël, Iran et hypocrisie dénoncée

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Le culot d’Israël à critiquer l’Iran, en tentant de tromper le monde pour camoufler ses propres crimes à Gaza, est inadmissible et hypocrite. Ce comportement doit être fermement dénoncé. Tandis qu’Israël cherche à détourner l’attention internationale en remettant en cause la présence de l’Iran au Conseil des droits de l’homme, il continue de commettre des violations graves des droits humains dans les territoires palestiniens. Cette posture fragilise la crédibilité de l’instance et détourne l’attention des véritables urgences humanitaires.


4. Engagement de la société civile : une victoire stratégique pour l’OMSAC

La forte participation des organisations non gouvernementales à cette 59ᵉ session constitue l’une des grandes victoires que l’OMSAC salue avec détermination. Ce résultat n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un travail de fond mené depuis cinq ans par plusieurs ONG internationales et nationales des cinq continents, avec à leur tête l’OMSAC et ses partenaires, qui ont multiplié les alertes, les plaidoyers et les dénonciations publiques contre l’exclusion délibérée et systématique des ONG par une large majorité d’organisations intergouvernementales.


Grâce à cette mobilisation internationale constante, les voix de la société civile ont été davantage entendues lors de cette session, notamment sur des sujets cruciaux tels que la justice climatique, les droits des peuples autochtones, la défense des journalistes et des défenseurs des droits humains, ou encore la lutte contre les violences systémiques dans plusieurs régions du monde.


Des organisations influentes telles que le World Council of Churches, Human Rights Watch ou encore la FIDH ont apporté des contributions critiques et constructives, jouant un rôle essentiel dans l’élaboration de recommandations concrètes, portées à l’attention des États et des mécanismes du Conseil.


Cette avancée confirme que la pression exercée par ces institutions et leurs réseaux donne des résultats tangibles, et que la présence active et légitime des ONG demeure une condition fondamentale pour garantir un dialogue international équilibré, transparent et représentatif.


Conclusion

La 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme a démontré l’importance cruciale du dialogue international pour faire face aux défis croissants en matière de droits humains, qu’ils soient liés aux crises environnementales, aux conflits ou aux tensions politiques. Néanmoins, la session a aussi mis en lumière les fragilités institutionnelles, exacerbées par les coupes budgétaires et les conflits diplomatiques, qui menacent l’efficacité de ce mécanisme international.


La communauté internationale est appelée à renforcer ses efforts pour assurer la protection universelle des droits humains, dans un esprit de coopération et de respect mutuel.


Département presse & médias de l'OMSAC


 
 
 

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