Lutte contre la corruption : Salima Mousserati positionne l’Algérie comme acteur fédérateur en Afrique
- omsac actualités
- 8 août
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Dernière mise à jour : 9 août

Un plaidoyer fort pour la coopération africaine et la lutte concertée contre la corruption, porté par une voix féminine algérienne.
La 7ᵉ session de l’Assemblée générale de l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique (AAACA) s’est tenue à Alger, sous le thème « Récupération des avoirs : renforcement de la coopération et de l’échange d’expertises pour une Afrique forte et unie contre la corruption et la fuite des capitaux ».
L’événement, qui a rassemblé les représentants de 29 pays africains à travers leurs organes nationaux de lutte contre la corruption, s’inscrit dans le cadre de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Cette rencontre de haut niveau a permis de consolider le dialogue continental et de renforcer la coopération inter-étatique face à un fléau transnational qui mine le développement de l’Afrique.
L’Algérie, hôte engagé et moteur de coopération
Dans son allocution, Mme Salima Mousserati, présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), a souligné que l’accueil de cette session par l’Algérie constitue « l’expression renouvelée de son engagement à mettre en œuvre la Convention africaine sur la lutte contre la corruption, notamment en matière de coopération et de coordination entre les États du continent ».
Elle a rappelé que l’Algérie, en sa qualité de membre de l’AAACA, soutient toute initiative visant à renforcer la coordination, la coopération et l’échange d’expertises entre les pays africains, partage ses bonnes pratiques et encourage l’entraide entre nations.
Un hommage au rôle des femmes dans la gouvernance
La prise de parole de Mme Mousserati, figure féminine de premier plan dans le domaine de la transparence et de la gouvernance en Afrique, illustre la montée en puissance des femmes dans la diplomatie et la gestion publique. Son intervention a contribué à projeter l’image d’une Algérie résolument engagée dans la coopération panafricaine.
Les annonces majeures de l’AAACA

Le président de l’AAACA, Khaled Abdelrahman, a salué l’appui constant de l’Algérie à la lutte contre la corruption, qualifiant son engagement de preuve concrète de solidarité et de leadership africain.Il a également annoncé :
La création prochaine d’un Centre africain de recherches et d’études sur la lutte contre la corruption, destiné à devenir une référence scientifique et technique pour le continent.
La réalisation d’un sondage continental pour identifier les besoins en matière de recherche et de formation, afin d’élaborer des solutions adaptées aux réalités africaines.
Des travaux à huis clos pour des décisions concrètes
Organisée sur deux jours, la session a abordé des dossiers stratégiques, notamment :
L’élection d’un nouveau Secrétaire général de l’AAACA.
La présentation du rapport annuel 2023-2024 sur la lutte contre la corruption en Afrique.
Un panel d’échanges sur les expériences nationales en matière de récupération des avoirs, d’intégrité publique et de lutte contre la corruption.
ONG et institutions : un partenariat encore à construire en Afrique
Il est également essentiel de souligner le rôle majeur que les organisations non gouvernementales (ONG) pourraient jouer dans la lutte contre la corruption, la criminalité, la fuite des capitaux et le blanchiment d’argent. Cependant, force est de constater que, malgré leur potentiel, les ONG restent encore largement marginalisées en Afrique. Or, sans une véritable synergie entre les institutions africaines de lutte contre la corruption et les ONG, il sera difficile de rattraper le retard du continent par rapport au reste du monde, où ces partenariats sont des leviers essentiels de progrès.
Conclusion
Cette 7ᵉ session a confirmé le rôle central de l’Algérie comme acteur fédérateur dans la construction d’un front africain uni contre la corruption. La présence et l’intervention de Salima Mousserati ont permis de mettre en lumière l’apport décisif des femmes dans les politiques publiques et la gouvernance, envoyant un message fort : une Afrique forte et intègre se construira aussi grâce au leadership féminin.
Pour une information complète et pour vous tenir au courant des efforts de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), vous pouvez télécharger ses revues et rapports officiels.

Département presse & médias de l'OMSAC
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