top of page

La nouvelle bourse de l'information dans les pays du Sahel – Un danger imminent pour la paix et la stabilité régionale

  • Photo du rédacteur: omsac actualités
    omsac actualités
  • 2 janv.
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

L'Audio de notre rapport sur la Bourse de l'Info

Le 5 mai 2024, nous avions conclu notre rapport rendu publique par un constat alarmant : le colportage d'informations constitue une menace sérieuse pour la paix, la justice et la sécurité des nations. Nous avions pris l'engagement de poursuivre nos investigations afin d'approfondir l'analyse de ce phénomène et d'identifier ses véritables sources.


Aujourd'hui, en continuité directe avec cette première étude, nous publions ce nouveau rapport, fruit de 8 mois d’enquêtes rigoureuses sur le terrain. Nos investigations nous ont conduit à une réalité encore plus préoccupante : une inquiétante dérive s’installe au Sahel, marquée par l’émergence d’un marché clandestin de l’information… et de la désinformation.


Une tendance particulièrement inquiétante gagne du terrain dans cette région fragile : la marchandisation de l’information sensible, à des fins politiques, géostratégiques ou mafieuses. Ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de "nouvelle bourse de l’information et de la désinformation (Fake News)", s’apparente désormais à un champ de bataille invisible, où diplomates, services de renseignement étrangers, groupes médiatiques et pseudos lanceurs d’alerte se livrent une guerre souterraine sans merci.


Mais au-delà du commerce d’informations réelles, un phénomène encore plus inquiétant s’impose : la diffusion massive et stratégique de fausses informations, devenues un outil de guerre cognitive. Ces Fake News, souvent fabriquées de toutes pièces, visent à déstabiliser les gouvernements, semer la confusion dans les opinions publiques et manipuler les rapports internationaux.


Une réalité alarmante mise au jour

L’enquête rigoureuse menée par les experts du Département Intégrité & Investigation de l’OMSAC met en lumière une situation aussi choquante que dangereuse : l’information — vraie ou falsifiée — est devenue une arme géopolitique et économique. Ceux qui la détiennent ou la fabriquent peuvent, depuis l’ombre, influencer les politiques publiques, attaquer la légitimité des institutions, et nourrir les conflits armés ou sociaux.


Les mécanismes de ce nouveau marché.

Une compétition acharnée :

Les représentations diplomatiques et les services de renseignement de plusieurs puissances se livrent une course effrénée pour obtenir ou manipuler l’information.

Tous les moyens sont bons, y compris les plus illicites, souvent au mépris des lois locales et internationales.


Les acteurs locaux et internationaux :

De nombreux citoyens deviennent informateurs, courtiers ou relais de désinformation, attirés par l’argent, l’idéologie ou les privilèges. Les acheteurs incluent des puissances étrangères, des groupes mafieux, des réseaux terroristes, ou encore des entités médiatiques peu scrupuleuses.


Une diversité de moyens d’échange :

Monnaies nationales, devises fortes, ressources naturelles, promesses politiques ou postes d’influence : tout peut servir de monnaie d’échange dans cette économie parallèle.


Une menace plurielle et profonde.

Une arme de déstabilisation massive :

Les informations sensibles ou falsifiées servent à alimenter des tensions ethniques, religieuses ou politiques. Les groupes extrémistes exploitent ces données pour planifier des attaques, ou manipuler la population à travers les réseaux sociaux.


L’effondrement progressif des systèmes de gouvernance.

La corruption et la compromission des cercles du pouvoir favorisent un effritement institutionnel. La prolifération des Fake News érode la confiance citoyenne dans les autorités et les médias.


Une portée globale.

L’instabilité du Sahel pourrait provoquer des vagues migratoires incontrôlables, des trafics transnationaux et des atteintes à la sécurité régionale et européenne. La désinformation peut aussi fausser les relations diplomatiques ou justifier des interventions extérieures abusives.


Recommandations stratégiques des experts de l’OMSAC.

Renforcement du cadre juridique et éthique :

La lutte menée par les pays de la région, en particulier ceux d’Afrique du Nord, contre ce phénomène dangereux et déstabilisateur n’est pas une simple question politico-médiatique, mais une lutte existentielle pour préserver la stabilité du continent africain. Les États africains sont condamnés à travailler ensemble, main dans la main, pour garantir la sécurité de leurs nations et la paix de leurs peuples.


Il est impératif de sensibiliser la communauté internationale, notamment les victimes de ces pratiques, afin de criminaliser la vente ou la fabrication de Fake News.

Des sanctions dissuasives doivent être instaurées à l’encontre des acteurs locaux ou étrangers impliqués dans ce commerce illicite de l’information et de la désinformation.


Mobilisation de la communauté internationale :

  • Impliquer les Nations Unies, l’Union africaine et les ONG spécialisées dans un mécanisme de surveillance commun.

  • Exiger des États qu’ils prennent des mesures concrètes et coordonnées pour contrer cette nouvelle forme d’agression silencieuse.


Mécanismes juridiques contre les faux réfugiés :

Notre enquête a mis en lumière une faille préoccupante dans le système d’asile de certains pays européens : l’accueil et la protection, sous couvert du statut de réfugié, d’individus condamnés dans leur pays d’origine pour des faits graves ou de droit commun. Ces personnes, qui ne remplissent pourtant pas les critères définis par les lois internationales, exploitent ce statut pour échapper à la justice.


Pire encore, une partie de ces faux réfugiés s’est spécialisée dans la fabrication et la diffusion de Fake News visant à déstabiliser leurs pays d’origine, souvent en complicité avec des forces hostiles ou occultes. Il devient donc impératif de mettre en place des mécanismes juridiques stricts, ainsi que des dispositifs de coopération internationale, pour empêcher l’instrumentalisation du droit d’asile à des fins de subversion politique et de désinformation.


Renforcer la communication stratégique : un impératif face aux nouvelles menaces informationnelles

En continuité avec notre constat du 5 mai 2024, nos dernières investigations confirment que l'absence de communication proactive entre les hauts responsables sécuritaires, militaires et civils et la société civile demeure un facteur de fragilité majeur. Dans un contexte où la désinformation devient une arme redoutable pour déstabiliser les États, cette carence en dialogue public expose dangereusement les institutions aux campagnes de manipulation de masse.


Plus que jamais, il est crucial que ces responsables adoptent une politique de communication stratégique, régulière et transparente avec les citoyens, les ONG de confiance et les médias sérieux. Cette démarche n’est pas seulement un gage de légitimité : elle constitue aujourd'hui un rempart essentiel contre la guerre psychologique et informationnelle.


En construisant des ponts de confiance et en montrant qu'ils œuvrent en toute transparence pour la protection des peuples, les acteurs de la sécurité peuvent non seulement renforcer la résilience nationale, mais aussi mobiliser le soutien populaire indispensable à la réussite de leurs missions de défense et de stabilité.


Éducation et sensibilisation

Mener des campagnes locales de prévention pour alerter sur les dangers de la désinformation.

Promouvoir la culture de la vérification et du fact-checking dans les médias, les écoles et sur les réseaux sociaux.


Conclusion : un défi vital pour la région et au-delà

La prolifération de cette "bourse de l'information et de la désinformation – Fake News" représente un danger majeur pour la stabilité du Sahel et de ses voisins, en particulier les pays d’Afrique du Nord. Le Département Intégrité & Investigation de l’OMSAC alerte solennellement sur la nécessité d’agir de toute urgence.


L’inaction d’aujourd’hui pourrait engendrer un chaos irréversible demain. Seule une approche coordonnée, rigoureuse et inclusive, associant les institutions étatiques, les forces sécuritaires et les ONG, pourra briser cette spirale destructrice.


Ignorer le rôle stratégique des ONG dans ce combat serait une erreur contre-productive. Les gouvernements doivent impérativement se rapprocher de la société civile organisée pour établir un partenariat efficace, basé sur la transparence, la vigilance citoyenne et la défense des intérêts communs de la nation.


L'engagement de l’OMSAC : prévenir, alerter, accompagner et protéger

Les enquêtes, analyses et études menées par le Département Intégrité & Investigations de l’OMSAC s’inscrivent pleinement dans l’une des missions prioritaires de notre organisation : prévenir toutes formes de criminalité, qu'elles soient transnationales, informationnelles, économiques ou institutionnelles. En identifiant les menaces émergentes et en lançant des alertes responsables, l’OMSAC entend soutenir les États, les institutions et les peuples vulnérables ou ciblés, en leur apportant les outils nécessaires pour se protéger, renforcer leur souveraineté et préserver la stabilité de leurs pays.


Notre démarche repose sur une coopération constructive, le respect des souverainetés nationales, et une volonté d’agir dans un esprit de neutralité, d’objectivité et de responsabilité partagée.


L’OMSAC s’appuie sur un réseau pluridisciplinaire d’experts issus de divers horizons – sécurité, justice, diplomatie, médias, technologies – tous animés par un même objectif : "Mettre leur savoir et leur expérience au service de la paix, de la stabilité et de la sécurité internationale".


Département Intégrité & Investigations de l'OMSAC


 
 
 

Comments


bottom of page