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LA LIBYE FAIT FACE À UNE NOUVELLE VAGUE DE VIOLENCE : UNE ANALYSE GLOBALE DE L’OMSAC

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    omsac actualités
  • il y a 16 heures
  • 2 min de lecture

La Libye traverse aujourd’hui une des phases les plus critiques de son histoire récente. À la lumière de huit analyses produites par des experts indépendants et chercheurs de l’OMSAC, nous présentons une lecture globale, lucide et urgente de la situation.


1. Des événements graves révélateurs de dynamiques profondes

L’élimination du chef de milice Abdelghani "Gnewa" al-Kikli et l’escalade qui a suivi révèlent un paysage sécuritaire instable, structuré par des rivalités entre chefs de milices encouragées par une politique de court terme menée par le Premier ministre Abdelhamid Dabaiba. Cette stratégie a renforcé les divisions internes et fragilisé davantage les fondations de l'État.


2. Un système politique discrédité et contesté

Les manifestations populaires récentes traduisent un rejet massif d’un système perçu comme illégitime, incapable de répondre aux attentes de la population, gangrené par la corruption et la prédation. La population libyenne, à juste titre, refuse que les mêmes figures continuent à gérer une transition déjà compromise.


3. Le GUN à bout de souffle

Le Gouvernement d’unité nationale (GUN) n’a jamais bénéficié d’un réel consensus. Aujourd’hui, son maintien ne repose plus que sur les divisions de ses opposants et sur le manque de coordination internationale. Son affaiblissement est une réalité, son effondrement une possibilité imminente.


4. Une stratégie de sabotage menée par Haftar

Khalifa Haftar, en l’absence de légitimité institutionnelle, œuvre à la déstabilisation de Tripoli de l’intérieur : désinformation, instrumentalisation des réseaux sociaux, agitation contrôlée et sabotage économique. Son objectif : créer le chaos pour se présenter en alternative, avec l’appui implicite de puissances étrangères.


5. La Libye, toujours otage des influences étrangères

Trois axes d’ingérence étrangère structurent aujourd’hui la crise libyenne : politique, militaire et économique. Turquie, Russie, Égypte, Émirats arabes unis et Italie poursuivent des intérêts divergents, souvent au mépris du peuple libyen. Le pays est devenu un champ de manœuvres géopolitiques.


6. Prévenir la guerre civile, une priorité

Une explosion généralisée de la violence n’est plus une hypothèse lointaine. L’ONU doit agir de toute urgence, non en recyclant les figures actuelles du pouvoir, mais en imposant une transition véritable, soutenue par un front international uni. Cela passe aussi par une lutte réelle contre la corruption et des élections crédibles.


7. Les milices, plus puissantes que l’État

L’État libyen ne contrôle plus véritablement sa capitale. Les milices, en réseaux, ont montré leur capacité à s’adapter et à défendre leurs territoires. Elles dictent les règles du jeu politique et économique à Tripoli, rendant illusoire toute tentative de reconstruction sans les démanteler.


L’OMSAC appelle à une mobilisation internationale urgente

Nous appelons :

  • L’ONU à revoir totalement sa stratégie en Libye, en excluant toute complaisance avec les milices et les kleptocrates.

  • Les États membres à soutenir un nouveau processus politique crédible, axé sur une feuille de route claire et transparente.

  • Les organisations de la société civile à jouer un rôle de vigie contre les abus et la manipulation de l’opinion.

  • Les médias internationaux à cesser de relayer des narratifs biaisés et à documenter avec rigueur les réalités du terrain.

  • Les institutions judiciaires internationales à accélérer les procédures contre les criminels de guerre et les responsables de la corruption systémique.


La paix en Libye est possible, mais elle exige du courage, de l’impartialité et une volonté de rupture avec les pratiques du passé.


Département Intégrité & Investigations de l'OMSAC


 
 
 

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