La Justice, un Principe Fondamental : L'Attitude Contradictoire de Marine Le Pen
- omsac actualités
- 31 mars
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Depuis plusieurs années, Marine Le Pen s'est illustrée par des attaques répétées contre le système judiciaire français, dénonçant ce qu'elle perçoit comme une instrumentalisation politique de la justice à son encontre. Cette rhétorique a été particulièrement mise en avant lors d'affaires impliquant le Rassemblement National (RN) ou ses propres activités.
En 2017, alors en campagne présidentielle, elle a exhorté la justice à ne pas "perturber" l'élection en enquêtement sur l'emploi présumé fictif de ses assistants parlementaires européens. Lors d'un meeting à Nantes, elle a ouvertement affirmé que "les magistrats ne devaient pas contrecarrer la volonté du peuple", insinuant ainsi que l'action judiciaire interférait avec la démocratie.
En 2019, Marine Le Pen a intensifié ses critiques contre l'indépendance du système judiciaire, l'accusant d'être instrumentalisé par le pouvoir en place, notamment sous la présidence d'Emmanuel Macron. En novembre 2024, face aux réquisitions du parquet dans l'affaire des assistants parlementaires, elle a réagi avec virulence, qualifiant ces réquisitions de "révoltantes" et "profondément outrancières". Elle a alors lancé une pétition intitulée "Soutenez Marine !
Défendez la démocratie", prétendant que cette démarche n'était pas une pression sur la justice mais un appel à l'indignation populaire.
Une Attitude Opportuniste Face à la Justice
L'analyse des prises de position de Marine Le Pen révèle une incohérence flagrante :
Lorsqu'elle est visée par une enquête ou une condamnation, elle dénonce une persécution politique et accuse la justice d'être partiale.
Lorsqu'il s'agit de ses adversaires politiques ou d'affaires impliquant des étrangers, elle appelle au respect de la justice et se présente comme une défenseure de l'état de droit.
Concernant l'Algérie, Marine Le Pen ne rate pas une occasion de critiquer systématiquement son système judiciaire, adoptant une posture moralisatrice envers un État souverain qui a fait d'énormes progrès depuis l'arrivée du président Abdelmadjid Tebboune.
Ses gesticulations sont en totale contradiction avec son comportement envers la justice de son propre pays. L'Algérie est d'ailleurs l'un des pays les plus attaqués par Marine Le Pen lorsqu'elle aborde la question de la démocratie et de la justice en Afrique et au Moyen-Orient, ce qui témoigne d'une incohérence manifeste dans ses discours, visant à déstabiliser des États souverains tout en occultant ses propres défaillances.
Cette contradiction illustre une posture hypocrite et opportuniste. Marine Le Pen adapte son discours selon ses intérêts du moment, ce qui révèle une absence de cohérence idéologique.
Quels Qualificatifs Peut-on Lui Attribuer ?
Face à sa condamnation pour détournement, plusieurs termes peuvent décrire Marine Le Pen :
Hypocrite : Elle critique la justice lorsqu'elle est concernée, mais la soutient lorsqu'il s'agit de ses opposants.
Opportuniste : Son discours varie en fonction des circonstances, ne visant qu'à servir ses propres intérêts.
Décrédibilisée : Une condamnation judiciaire porte atteinte à son image et remet en cause son discours sur l'intégrité et l'ordre.
Malhonnête : Elle dénonce la justice française et étrangère alors qu'elle-même a été condamnée.
Démagogique : Elle utilise la justice comme un levier politique, attisant les émotions de ses partisans sans fondement réel.
Un Soutien Suspect de Certaines Personnalités Politiques
Un autre élément troublant est l'appel de certaines personnalités à une grâce présidentielle en faveur de Marine Le Pen. Parmi ces figures, on retrouve des politiciens qui ont eux-mêmes eu affaire à la justice, notamment pour des affaires de détournement de fonds. Cette solidarité soudaine interroge : s'agit-il d'une tentative de créer un précédent judiciaire qui pourrait également leur bénéficier ?
L'opportunisme politique de Marine Le Pen et de ses soutiens met en lumière une stratégie où la justice n'est qu'un instrument utilisé selon les besoins. Cette situation pose une question fondamentale : peut-on encore croire en la sincérité de ceux qui se présentent comme des défenseurs de l'ordre et de l'état de droit, alors qu'ils en bafouent les principes dès que leurs intérêts sont en jeu ?
La condamnation de Marine Le Pen ne marque pas seulement une défaite judiciaire pour elle, mais expose aussi l'hypocrisie d'une classe politique prête à instrumentaliser les institutions pour sauvegarder ses propres privilèges. Dans un état de droit, la justice doit rester impartiale et respecter ses principes fondamentaux, quels que soient les individus concernés.
D'après les réactions de soutien à Marine Le Pen et les dénonciations de la justice sur les plateaux télé, radios et réseaux sociaux, on constate que, comme par hasard, ce sont les mêmes acteurs politiques et médiatiques qui mènent depuis deux mois une campagne de haine et d'acharnement contre l'Algérie, les étrangers, l'islam et le voile. Cette coïncidence n'en est pas une : elle révèle les dessous d’un programme solidaire regroupant le Rassemblement National et toute la droite. L’inéligibilité de Marine Le Pen vient briser leur stratégie pour la présidentielle de 2027, mettant à mal leur projet politique basé sur la division et l’instrumentalisation des peurs.
Département presse & médias de l'OMSAC
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