Analyse Préliminaire de l'Accord Commercial UE-USA par le Département Finance de l'OMSAC
- omsac actualités
- 28 juil.
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L'Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC), à travers son département finance, a procédé à une analyse préliminaire de l'accord commercial annoncé ce week-end (27 juillet 2025) entre les États-Unis et l'Union Européenne. Cette première lecture vise à évaluer l'équilibre des bénéfices entre les deux parties.
Points Clés de l'Accord
L'accord, visant à désamorcer une potentielle guerre commerciale, inclut plusieurs dispositions majeures :
Tarif de 15% sur la majorité des importations européennes aux États-Unis : Ce taux s'appliquera à des secteurs clés tels que l'automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques. Il est présenté comme un compromis pour éviter des tarifs potentiellement plus élevés (jusqu'à 30%).
Engagements d'achats énergétiques de l'UE : L'Union Européenne s'est engagée à acquérir environ 750 milliards de dollars d'énergie américaine (gaz naturel, pétrole, combustible nucléaire) sur les trois prochaines années.
Investissements de l'UE aux États-Unis : Un engagement supplémentaire de 600 milliards de dollars en investissements européens directs aux États-Unis a été convenu.
Tarifs "zéro pour zéro" : Pour certains produits stratégiques (aviation, produits chimiques, équipements de semi-conducteurs, certains produits agricoles), les deux parties ont accepté l'élimination totale des tarifs.
Maintien des tarifs sur l'acier et l'aluminium : Les droits de douane américains de 50% sur l'acier et l'aluminium importés restent en vigueur.
Évaluation de l'Équilibre des Bénéfices
L'analyse initiale des experts de l'OMSAC suggère que l'accord, dans sa configuration actuelle, pourrait conférer un avantage économique plus prononcé aux États-Unis.
Coût pour l'UE : L'instauration d'un tarif de 15% sur une large gamme de produits européens représente une charge significative pour les exportateurs de l'UE, impactant leur compétitivité sur le marché américain. Bien que cela ait permis d'éviter des tarifs plus prohibitifs, cette augmentation des coûts est notable.
Bénéfices directs pour les USA : Les engagements financiers de l'UE en matière d'achats énergétiques et d'investissements directs aux États-Unis constituent un afflux économique substantiel et direct pour l'économie américaine, renforçant certains de ses secteurs clés.
Concessions asymétriques : Le maintien des tarifs sur l'acier et l'aluminium par les États-Unis, sans concessions réciproques immédiates sur ces points, accentue la perception d'une asymétrie dans les bénéfices.
Cependant, il est important de noter les bénéfices pour l'UE :
Prévention de l'escalade : L'accord a réussi à prévenir une guerre commerciale totale, ce qui aurait pu avoir des conséquences économiques bien plus dévastatrices pour l'UE. Cette stabilité et prévisibilité est un avantage indirect mais crucial.
Accès stratégique : Les tarifs "zéro pour zéro" sur des produits spécifiques offriront des opportunités de croissance dans des secteurs de haute technologie et stratégiques pour l'UE.
Diversification énergétique : Les achats d'énergie américaine, bien que contractualisés, s'alignent également sur l'objectif de l'UE de diversifier ses sources d'approvisionnement et de renforcer sa sécurité énergétique.
Impacts Différenciés au sein de l'Union Européenne
L'impact de cet accord ne sera pas uniforme au sein des 27 États membres de l'Union Européenne. Une première analyse suggère que certains pays pourraient être plus directement affectés – potentiellement bénéficiaires dans la minimisation des risques ou par les "zéro pour zéro", ou plus exposés aux 15% de tarifs et aux engagements d'achat.
Sans des données précises par pays et par secteur directement liées à cet accord spécifique, il est difficile d'établir un classement définitif. Cependant, en se basant sur la structure économique et les échanges commerciaux et énergétiques habituels avec les États-Unis, les experts de l'OMSAC estiment que les cinq pays suivants pourraient être les plus concernés :
Allemagne : En tant que plus grande économie de l'UE et exportateur majeur de biens manufacturés, notamment dans l'automobile et les machines, l'Allemagne sera fortement affectée par le tarif de 15%. Cependant, si des exemptions spécifiques sont obtenues pour certains produits clés, cela pourrait limiter l'impact négatif.
France : Avec des exportations significatives dans les produits de luxe, l'aéronautique et les produits pharmaceutiques, la France ressentira également l'effet des tarifs. Ses entreprises seront aussi concernées par les incitations à l'investissement aux États-Unis.
Irlande : Fortement dépendante de ses exportations de produits pharmaceutiques et de technologies vers les États-Unis, l'Irlande pourrait être particulièrement sensible aux fluctuations tarifaires, bien que certains secteurs "zéro pour zéro" puissent offrir un certain répit.
Pays-Bas : En tant que hub commercial majeur et exportateur de produits chimiques et de machines, les Pays-Bas, avec leur économie ouverte et leur rôle d'investisseur, verront leurs flux commerciaux et d'investissement avec les États-Unis directement impactés.
Italie : L'Italie, avec une part importante de son secteur manufacturier exportant vers les États-Unis et des besoins énergétiques notables, sera attentive à l'application des tarifs et aux clauses d'achat d'énergie. Des secteurs comme l'automobile de luxe et l'agroalimentaire pourraient être particulièrement exposés.
Il est crucial de souligner que la position finale de chaque pays dépendra des adaptations de leurs entreprises, des éventuelles négociations sectorielles complémentaires et de la manière dont les engagements d'achats énergétiques et d'investissements seront répartis et mis en œuvre.
Conclusion Préliminaire
En conclusion, l'analyse préliminaire de l'OMSAC indique que cet accord, bien qu'il procure une stabilité bienvenue en évitant une escalade commerciale, semble incliner la balance des avantages tangibles en faveur des États-Unis. Des analyses plus approfondies seront nécessaires une fois les détails complets et juridiquement contraignants de l'accord disponibles, afin d'évaluer pleinement son impact à long terme sur les économies des deux blocs.
Département Fiance de l'OMSAC
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