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Égypte : Face à la crise économique la plus grave depuis des décennies, renforcement du partenariat UE-Égypte et défis économiques



L'Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC) porte une attention particulière à l'évolution économique et politique de la région du Moyen-Orient & l'Afrique du Nord, notamment en ce qui concerne l'Égypte. Actuellement, l'Égypte traverse une crise économique d'une gravité sans précédent depuis des décennies. Dans ce contexte préoccupant, notre organisation s'efforce d'analyser et de comprendre les dynamiques en jeu, ainsi que les implications pour la stabilité régionale et les partenariats internationaux.


La prochaine rencontre entre la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi, aux côtés de premiers ministres européens, revêt une importance particulière. Cette rencontre, qui vise à explorer les opportunités de coopération entre l'UE et l'Égypte dans les secteurs de la sécurité, de la migration et de l'énergie, souligne l'urgence et la complexité de la situation économique égyptienne. Dans cet article, nous examinerons de près les défis économiques auxquels l'Égypte est confrontée, ainsi que les investissements étrangers qui y sont liés, tout en mettant en lumière les efforts déployés par l'UE pour soutenir le pays dans cette période critique.


Renforcer l'Égypte : Analyse des Défis Économiques et des Opportunités de Coopération avec l'UE

1. Rencontre UE-Égypte :

- La rencontre prévue entre la présidente de la Commission européenne et le président égyptien, ainsi que les premiers ministres italien, belge et grec, souligne l'importance de renforcer le partenariat entre l'Union européenne (UE) et l'Égypte.

- L'intention de l'UE d'explorer des opportunités de coopération dans les domaines de la sécurité, de la migration et de l'énergie dénote une volonté de renforcer la stabilité régionale, notamment dans le contexte des conflits en cours dans la région.

2. Aide financière de l'UE :

- L'annonce d'une aide substantielle de 7,4 milliards d'euros de la part de l'UE à l'Égypte jusqu'en 2027, comprenant à la fois des subventions et des prêts, souligne l'engagement de l'UE envers le développement et la stabilité de l'Égypte.

- Cette aide témoigne de la reconnaissance de l'Égypte en tant que partenaire clé pour la stabilité au Moyen-Orient et met en lumière les enjeux économiques et géopolitiques régionaux.

3. Prêt du FMI et investissements des Émirats arabes unis :

- L'obtention d'un prêt supplémentaire du Fonds monétaire international (FMI) par l'Égypte et les investissements importants des Émirats arabes unis soulignent les efforts déployés par l'Égypte pour stabiliser son économie et attirer des investissements étrangers.

- Les réformes économiques structurelles entreprises par l'Égypte, telles que la transition vers un régime de change flottant, ont contribué à renforcer la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

4. Prudence concernant les progrès économiques :

- Malgré les annonces d'investissements et d'aides financières, le scepticisme persiste quant aux progrès économiques tangibles de l'Égypte en raison de son historique mitigé en matière de réformes et de son absence de vision claire pour l'avenir économique du pays.

- Les défis persistants, tels que la démilitarisation de l'économie et l'amélioration des moyens de subsistance des citoyens, soulignent la nécessité d'une approche proactive et cohérente pour assurer une croissance économique durable.

Cette analyse souligne les dynamiques complexes et les enjeux clés entourant le partenariat entre l'UE et l'Égypte, mettant en lumière à la fois les opportunités et les défis auxquels les deux parties sont confrontées dans leur quête commune de stabilité et de prospérité régionales.


Rétablir l'Égypte : Un Partenariat Stratégique avec l'UE comme Composante, mais la Résolution des Maux Internes Primordiale

1. Critique des partenariats internationaux :

- L'analyse souligne que les partenariats stratégiques avec l'Union européenne (UE) et les États-Unis n'ont pas réussi à aider l'Égypte à surmonter sa profonde crise économique.

- Ceci met en lumière les limites des aides étrangères et des investissements pour résoudre les problèmes économiques structurels du pays.

2. Nécessité de réformes économiques internes :

- L'analyse insiste sur le fait que les réformes économiques internes sont cruciales pour l'Égypte, et que celles-ci doivent être prioritaires par rapport aux partenariats internationaux.

- Il est souligné que malgré les pressions du Fonds monétaire international (FMI) pour que l'Égypte adopte un programme de réformes, le pays a résisté à ces tentatives.

3. Leadership et vision stratégique :

- Une critique est adressée au régime d'al-Sisi pour son absence de vision stratégique claire pour l'avenir économique du pays, malgré une décennie au pouvoir.

- Il est souligné que pour sortir de la crise, l'Égypte a besoin d'un leadership capable de fournir au pays un sens de but et de direction.

4. Nécessité d'ordre intérieur avant tout :

- L'analyse conclut en affirmant que tant que l'Égypte n'aura pas mis de l'ordre dans ses affaires intérieures et mis en place des réformes économiques substantielles, aucun partenariat externe ne pourra l'aider efficacement.

Cette analyse met en évidence la nécessité pour l'Égypte de se concentrer sur les réformes économiques internes et sur le développement d'un leadership visionnaire, avant de pouvoir pleinement bénéficier des partenariats internationaux.


Les Défis Migratoires et Sécuritaires Impactent le Partenariat Stratégique UE-Égypte

1. Externalisation des frontières de l'UE :

- L'analyse souligne l'intérêt de l'UE dans un partenariat stratégique avec l'Égypte en raison de sa stratégie d'externalisation des frontières. Cela vise à contenir le flux de migrants en provenance des pays de transit et de départ, notamment ceux d'Afrique du Nord.

2. Stabilité interne en Égypte :

- Un autre intérêt majeur pour l'UE est de maintenir la stabilité interne en Égypte, surtout en période de crise économique. Les défis économiques de l'Égypte, aggravés par la diminution des revenus du canal de Suez et la situation à Gaza, nécessitent des flux financiers urgents.

3. Atténuation des risques potentiels :

- L'UE, en raison de sa situation géographique stratégique et de l'ampleur des enjeux, cherche à atténuer les risques potentiels associés à l'instabilité en Égypte. La stabilité dans ce pays est considérée comme un élément crucial pour la sécurité et la stabilité régionales.

Cette analyse met en évidence les motivations de l'UE pour s'engager dans un partenariat stratégique avec l'Égypte, notamment en ce qui concerne la gestion des flux migratoires et la préservation de la stabilité interne dans un contexte économique précaire.


Le Taux de Change Axé sur le Marché en Égypte : Condition pour le Prêt du FMI, Mais Insuffisant pour une Réforme Économique Durable

1. Augmentation du prêt du FMI à l'Égypte :

- L'annonce de l'augmentation du prêt du FMI à l'Égypte, passant de 3 milliards de dollars à 8 milliards de dollars, intervient après des hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale égyptienne et des mouvements de flottement de la monnaie.

- Cette décision est motivée par la nécessité de stabiliser l'économie égyptienne face aux défis économiques et monétaires.

2. Engagement en faveur d'un taux de change axé sur le marché :

- La Banque centrale égyptienne réitère son engagement en faveur d'un taux de change axé sur le marché, une réforme clé préconisée par le FMI. Cependant, son maintien dépendra de l'avenir et des changements de politique à venir.

- Ces changements de politique ont été convenus avec le FMI lors de la signature de la facilité de financement élargie en décembre 2022.

3. Réformes économiques cruciales en attente :

- La limitation du rôle de l'État et de l'armée dans l'économie, notamment la réduction des privilèges des entreprises publiques, est une réforme cruciale et promise depuis longtemps en Égypte.

- L'absence de ces réformes a non seulement retardé le décaissement des fonds du FMI, mais a également dissuadé les investisseurs privés internationaux d'investir dans le pays.

Cette analyse met en lumière les récentes décisions économiques en Égypte, notamment l'augmentation du prêt du FMI et l'engagement en faveur de réformes économiques clés, tout en soulignant les défis persistants liés à la mise en œuvre de ces réformes et à l'attraction des investissements étrangers.


Les Investissements Émiratis : Renforcement du Pouvoir d'Al-Sisi Sans Perspectives de Réformes Économiques

1. Renforcement du pouvoir d'Al-Sisi grâce aux investissements émiratis :

- Les investissements massifs des Émirats arabes unis (EAU) en Égypte sont présentés comme un moyen de renforcer la position d'Al-Sisi.

- Ces investissements peuvent être interprétés comme une forme de soutien politique et financier, consolidant ainsi le pouvoir du président égyptien.

2. Absence de réformes économiques :

- Malgré ces investissements, l'article suggère que les réformes économiques substantielles en Égypte restent en suspens.

- Il remet en question la capacité des investissements émiratis à conduire à des réformes économiques, soulignant peut-être un manque d'incitation ou de volonté politique à cet égard.

3. Défis potentiels :

- L'article implique également que la dépendance excessive à l'égard des investissements émiratis pourrait potentiellement poser des défis à long terme pour l'Égypte, en créant une relation économique asymétrique ou en limitant son indépendance politique et économique.

En résumé, cet article met en lumière le lien entre les investissements émiratis et le renforcement du pouvoir d'Al-Sisi en Égypte, tout en exprimant des doutes quant à leur capacité à stimuler des réformes économiques substantielles dans le pays.


Trop Grand pour Échouer : La Recalibration de l'Approche des Pays du Golfe envers l'Égypte

1. Recalibrage de l'attitude du CCG envers l'Égypte :

- La guerre à Gaza et la crise de la mer Rouge ont accéléré le recalibrage de l'attitude du Conseil de coopération du Golfe (CCG) envers l'Égypte.

- Historiquement, le Golfe a été une source de soutien vital pour l'Égypte, mais récemment, il a montré des réticences à fournir des fonds supplémentaires, conditionnant les nouveaux décaissements à la mise en œuvre de réformes structurelles.

2. Recalibrage en raison des répercussions potentielles :

- Les répercussions de la guerre sur la situation économique précaire de l'Égypte ont incité les États du Golfe à recalibrer leur approche.

- Ils craignent les conséquences politiques et économiques d'un échec de l'Égypte, le pays le plus peuplé de la région, et sont donc prêts à fournir de nouveaux investissements pour atténuer la crise.

3. Effets secondaires potentiels de cette approche :

- Bien que de nouveaux investissements puissent aider l'Égypte à court terme en atténuant la pénurie de devises étrangères et en maintenant la stabilité de la monnaie, ils risquent de retarder des réformes structurelles indispensables.

- Ce retard pourrait ouvrir la voie à de nouveaux troubles économiques à l'avenir, compromettant ainsi la stabilité économique à long terme de l'Égypte.

Cette analyse met en évidence les complexités des relations entre l'Égypte et les États du Golfe, soulignant les défis auxquels ils sont confrontés dans leur tentative de concilier l'aide immédiate à l'Égypte avec la nécessité de réformes économiques à long terme.


Conclusion générale :

Les différentes tranches d'analyse soulignent les défis économiques complexes auxquels l'Égypte est confrontée, ainsi que les diverses pressions et influences externes qui façonnent son paysage économique.


La crise économique sans précédent que traverse l'Égypte, exacerbée par des facteurs tels que la guerre à Gaza et la crise de la mer Rouge, a incité les partenaires régionaux et internationaux, tels que l'Union européenne, les États du Golfe et le Fonds monétaire international, à réévaluer leur engagement et leur soutien à l'égard du pays.


Bien que les investissements étrangers puissent apporter un soulagement temporaire à la crise économique, ils risquent également de retarder des réformes structurelles indispensables. De même, l'importance de maintenir un taux de change axé sur le marché et de mettre en œuvre des réformes économiques internes ne peut être sous-estimée.


En outre, le taux alarmant de pauvreté en Égypte, alimenté par un niveau élevé de corruption qui paralyse l'économie, constitue un défi majeur. La lutte contre la corruption doit être une priorité absolue pour restaurer la confiance des investisseurs, stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie de la population égyptienne.


En résumé, pour surmonter les défis économiques actuels et garantir une prospérité durable, l'Égypte doit s'engager à la fois dans des réformes économiques internes rigoureuses et dans des partenariats internationaux stratégiques, tout en luttant activement contre la corruption pour créer un environnement propice à la croissance économique inclusive.


Département Intégrité & Investigations de l'OMSAC





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