Une manipulation dangereuse : la fausse lettre attribuée à Boualem Sansal
- omsac actualités
- il y a 22 heures
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La récente diffusion d’une prétendue lettre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal illustre, une fois de plus, les dérives inquiétantes de la désinformation instrumentalisée à des fins politiques. Présenté comme un « témoignage » depuis sa cellule, ce faux texte, largement relayé par certains médias marocains et par des comptes d’extrême droite en France, n’est en réalité qu’une opération de manipulation, destinée à déstabiliser l’Algérie et à empoisonner l’opinion publique.
Une opération de déstabilisation coordonnée
Derrière cette mise en scène se profilent des objectifs clairs de nuisance : salir l’image de l’Algérie, attiser les tensions régionales et créer un climat de suspicion au sein des diasporas maghrébines en Europe.
Mais ce pseudo-journaliste, Oualid Kebir, en agissant de manière aussi irresponsable, n’a pas mesuré que sa manœuvre pourrait également nuire directement à Boualem Sansal lui-même.
En attribuant à l’écrivain des propos qu’il n’a pas tenus, il expose ce dernier à un risque supplémentaire devant la justice algérienne, déjà sévère à son encontre. Une preuve de plus que nous avons affaire non pas à un acte de solidarité, mais à une exploitation cynique.
Silence inquiétant du comité de soutien et de la défense
Un autre point interroge : d'habitude trop bavard, pourquoi ni le comité de soutien de Boualem Sansal, ni même son avocat, n’ont-ils à ce stade dénoncé publiquement cette falsification et annoncé de poursuites contre l’auteur de la lettre ? Un tel silence soulève des interrogations. Car laisser prospérer une telle manipulation, sans action judiciaire immédiate contre son initiateur, revient à cautionner indirectement cette entreprise de déstabilisation.
Un risque pour la stabilité diplomatique et sociale
Ce type de falsification n’est pas anodin. En cherchant à opposer l’opinion algérienne à elle-même, mais aussi à attiser les rancunes entre communautés algérienne et marocaine en Europe, cette manœuvre pourrait engendrer des tensions communautaires graves.
À l’échelle diplomatique, cette opération constitue une tentative manifeste de déstabiliser davantage les relations entre l’Algérie et la France, en s’attaquant au climat de confiance déjà très fragile qui tente de se reconstruire entre les deux pays. Elle vise à semer le doute, à nourrir les malentendus et à exploiter les sensibilités historiques pour transformer chaque geste de rapprochement en source de méfiance.
Sur le plan sécuritaire, il s’agit clairement d’une manœuvre de guerre informationnelle, destinée à instrumentaliser l’opinion publique et à dresser les communautés les unes contre les autres. Une telle manipulation pourrait, à terme, alimenter des tensions entre les diasporas algérienne et marocaine en Europe, et ouvrir la voie à des affrontements communautaires aux conséquences imprévisibles.
Sur le plan juridique, un tel acte relève clairement de la provocation à la haine et de l’atteinte à la paix civile. C’est pourquoi notre Département Intégrité et Investigations a saisi notre Département juridique afin d’engager, sans délai, les procédures nécessaires auprès des autorités compétentes et de traduire les instigateurs de cette manipulation devant la justice européenne. La désinformation malveillante n’est pas un simple abus de communication : c’est une menace directe contre la sécurité collective, la cohésion sociale et la paix entre les peuples.
La réponse de notre département
Face à la gravité de cet acte, notre département Intégrité et Investigations a immédiatement ouvert une enquête pour vérifier l’authenticité de cette lettre. Les conclusions sont sans appel : il s’agit d’un faux manifeste.
Conclusion
La liberté d’expression ne saurait servir de paravent à la calomnie, ni la critique légitime devenir prétexte à la déstabilisation des peuples. L’Algérie, par ses institutions et ses partenaires, saura répondre avec responsabilité et fermeté à toute tentative visant à manipuler l’opinion et à menacer la paix civile.
Plus encore, il est temps que les organes de défense et de soutien à Boualem Sansal agissent avec cohérence : protéger véritablement l’écrivain, ce n’est pas laisser circuler de faux témoignages qui aggravent sa situation, mais dénoncer clairement les manipulations et en traduire les auteurs en justice.
Le faux qui menace la paix
Ce faux, construit de toutes pièces et relayé sans discernement, n’est pas un simple mensonge médiatique : c’est une tentative d’instrumentalisation politique qui menace la paix civile, la confiance entre les peuples et l’équilibre des relations internationales. La vérité a été rétablie : cette lettre est une manipulation.
Désormais, il appartient aux institutions compétentes de tirer toutes les conséquences de cet acte grave. Car il faut le rappeler : jouer avec la désinformation pour fragiliser un pays, c’est jouer avec la stabilité régionale et risquer d’allumer un incendie aux conséquences incalculables.
Département Intégrité & Investigation de l'OMSAC
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