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Mourad Mazar : L’échec de Genève, une victoire pour la pollution plastique et une planète en danger

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    omsac actualités
  • 15 août
  • 2 min de lecture
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Du 5 au 15 août 2025, au Palais des Nations à Genève, s’est tenue la session cruciale INC-5.2, destinée à finaliser le tout premier traité international juridiquement contraignant contre la pollution plastique. Au total, 184 pays étaient présents, accompagnés de plus de 600 organisations observatrices, parmi lesquelles experts scientifiques, ONG, représentants autochtones et industriels ainsi que la présence inattendue du président de l'OMSAC


L’objectif affiché était ambitieux : couvrir l’ensemble du cycle de vie des plastiques — de la production à l’élimination — et notamment imposer des plafonds contraignants sur la production et des restrictions sur les additifs chimiques nocifs


Des négociations vaines

Après onze jours intensifs, aucun accord n’a pu être adopté. Les divisions étaient trop profondes :

  • Plus de 100 pays, notamment de l’UE, d’Afrique et des îles du Pacifique, réclamaient des mesures contraignantes sur la production


En face, les pays producteurs de pétrole et plastique 

Comme les États-Unis (sous l’administration Trump), l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Iran, la Russie, la Chine — s’opposaient fermement à ces dispositions, préférant axer le traité sur le recyclage et la gestion des déchets, sans plafonds imposés


Une dérive du consensus

Plusieurs délégations et ONG ont dénoncé l'inefficacité du mécanisme de prise de décision par consensus, qui a permis à un petit groupe de bloquer l’avancée de la majorité


D’autres critiques ont dénoncé des moutres d'ingérence du lobbying industriel, notamment du secteur pétrochimique, jugées trop influentes pour garantir un traité ambitieux


Un texte révisé insuffisant

Un projet de traité présenté la veille de la clôture aborda des actions volontaires centrées sur le recyclage et la réduction des plastiques à usage unique, mais sans engagements contraignants ni régulations chimiques — une proposition jugée inacceptable par de nombreux délégataires


Déceptions et désillusion

À l'issue des négociations :

  • De nombreux participants et ONG ont qualifié le résultat de « constat d’échec cuisant pour l’environnement » ou de « traité insuffisant qui ne répond pas à l’urgence »

  • L’échec a été notamment attribué à l’entêtement de certains pays à défendre des intérêts industriels immédiats, au détriment d'une ambition globale.


Suite incertaine mais détermination maintenue

La session s’est achevée sans date fixée pour une reprise. Le président des négociations a invité à une pause stratégique afin de réfléchir aux modalités et échéances à venir


Malgré ce revers, certaines coalitions telles que le High Ambition Coalition, des délégations progressistes et des ONG envisagent des efforts hors cadre onusien pour avancer vers un traité viable


Note sur l’OMSAC

Contrairement à de nombreuses délégations, l’OMSAC a maintenu une présence continue et soutenue durant les onze jours de la conférence, grâce à ses experts et lanceurs d’alerte issus de plusieurs pays. Depuis l’ouverture, ces observateurs ont suivi avec professionnalisme et sérénité non seulement les sessions officielles, mais aussi les échanges en coulisses, afin de collecter des informations stratégiques et fiables.


Engagée depuis longtemps sur ce dossier, l’OMSAC collabore régulièrement avec les acteurs internationaux favorables à une réduction significative de la production plastique. Le président de l’OMSAC, Mourad Mazar, n’a rejoint la délégation que le dernier jour, saisissant l’occasion pour dialoguer avec de nombreuses personnalités et représentants d’ONG, tout en conservant un rôle volontairement discret et exclusivement axé sur l’observation.


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Genève, le 15 Aout 2025 - Département presse & médias de l'OMSAC



 
 
 

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