Les ONG et la Complicité de Corruption avec les Gouvernements : Un Examen Critique de l'OMSAC
- omsac actualités
- 11 déc. 2023
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 mai

L’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC) a toujours mis un point d’honneur à dénoncer les dérives qui impactent la lutte contre la corruption et la stabilité internationale. Aujourd’hui, un phénomène préoccupant se dessine, celui de la complicité entre certains gouvernements et les organisations non gouvernementales (ONG). Ce phénomène, qui relève à la fois de la corruption géopolitique et de l’instrumentalisation des acteurs humanitaires, est devenu une menace sérieuse pour l’intégrité des ONG et la souveraineté des pays.
Si l’on considère les ONG comme des entités indépendantes, œuvrant pour le bien-être des populations vulnérables, il apparaît que dans certains cas, elles ont été détournées de leur mission humanitaire originelle. Elles se transforment ainsi en instruments au service de certains intérêts politiques, idéologiques et économiques. Ce phénomène touche particulièrement les pays du Golfe, où les ressources financières et politiques permettent de manipuler des ONG pour servir des intérêts géopolitiques, voire pour déstabiliser des gouvernements étrangers.
L'OMSAC a décidé de se pencher sur ce phénomène inquiétant à travers des exemples concrets, en particulier les cas de corruption à l’échelle nationale et internationale, et en mettant en lumière le cas de Mme Manel Msalmi, une activiste influente en Belgique, dont les liens avec certains pays du Golfe soulèvent des questions sur l’instrumentalisation des ONG.
Les ONG : Instruments de Manipulation Géopolitique
Dans le contexte actuel, les ONG sont de plus en plus utilisées comme des leviers d’influence. Ce phénomène est particulièrement flagrant dans le cas de certains pays du Golfe, tels que les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui disposent d’importantes ressources financières et diplomatiques.
Ces puissances ont recours à des organisations non gouvernementales et à des activistes pour poursuivre des objectifs politiques ou géopolitiques, tout en dissimulant leurs intentions derrière des actions humanitaires, sociales, économiques, ou culturelles. Les lieux privilégiés pour le recrutement de futurs « missionnaires au service de ces puissances du Golfe sont la Suisse, la France et la Belgique.
Les ONG, en apparence neutres et indépendantes, sont ainsi exploitées pour défendre des positions qui correspondent à des intérêts spécifiques de certains gouvernements. Cela peut prendre la forme de campagnes de déstabilisation contre des pays adverses, de soutien à des régimes autoritaires ou encore de manipulation de l’opinion publique internationale. En intervenant sous des prétextes humanitaires, ces ONG se trouvent souvent à jouer un rôle majeur dans la légitimation de politiques et de stratégies étrangères.
Exemples Nationaux de Corruption entre Gouvernements et ONG
1. Le Cas du Bangladesh (2021-2023)
Au Bangladesh, plusieurs ONG locales ont été impliquées dans des scandales de corruption, où des fonds destinés à des programmes de secours humanitaires ont été détournés à des fins politiques. En 2021, des révélations ont montré que des partis politiques au pouvoir utilisaient ces ONG pour recruter des militants et influencer l'opinion publique dans des zones électorales stratégiques. Ces ONG, sous le couvert de programmes d’aide humanitaire, ont été manipulées pour soutenir des campagnes électorales au sein des communautés vulnérables. Les autorités bangladaises ont été accusées de détourner des fonds internationaux alloués à l'aide aux réfugiés rohingyas pour renforcer leur pouvoir politique local.
2. Le Cas de la Russie (2021-2023)
En Russie, plusieurs ONG internationales ont été utilisées pour influencer l’opinion publique en faveur des politiques autoritaires du Kremlin. En 2022, des organisations russes ont été impliquées dans des campagnes de dénigrement de l’opposition en ligne, orchestrées par des acteurs gouvernementaux. Ces ONG ont aussi été manipulées pour soutenir des initiatives russes dans des pays voisins, en particulier en Ukraine, où des campagnes de propagande ont été menées pour déstabiliser les gouvernements pro-européens. Les fonds étrangers destinés à des projets de développement ont souvent été redirigés pour soutenir ces activités de manipulation.
3. Le Cas du Venezuela (2021-2023)
Au Venezuela, le gouvernement de Nicolás Maduro a été accusé d’utiliser certaines ONG pour masquer des violations des droits humains et détourner de l’aide humanitaire à des fins de propagande. Des ONG ont été impliquées dans la distribution de l’aide humanitaire, mais en réalité, ces organisations ont été utilisées pour canaliser cette aide vers des alliés politiques du gouvernement, créant ainsi une façade d’efforts humanitaires tout en consolidant son contrôle sur les populations vulnérables. Ces pratiques ont été dénoncées par des rapports internationaux, mais peu de mesures ont été prises pour y mettre fin.
Exemples Internationaux de Manipulation d’ONG
1. Le Cas de la Syrie (2021-2023)
La guerre en Syrie a été un terrain fertile pour l’exploitation d’ONG par des acteurs internationaux. Le gouvernement syrien, en collaboration avec certains alliés internationaux, a utilisé des ONG pour manipuler l’opinion mondiale concernant les conditions sur le terrain. En 2021, plusieurs ONG ont été accusées d’avoir détourné l’aide humanitaire à des fins militaires, en la redistribuant uniquement dans les zones sous contrôle du régime. Ces organisations ont également été accusées de favoriser des actions de propagande pro-régime, tout en omettant de signaler les atrocités commises par les forces syriennes. Cela a conduit à une vision déformée de la situation, où les violations des droits humains ont été minimisées.
2. Le Cas de l’Afghanistan (2021-2023)
Après la prise de pouvoir par les talibans en 2021, certaines ONG internationales ont été accusées de travailler avec les autorités talibanes, en particulier dans les zones rurales, où ces organisations ont facilité l'accès humanitaire en échange de concessions politiques. Ces ONG ont été utilisées comme des canaux de communication indirects pour les talibans, afin de faire valoir leurs positions dans la communauté internationale. Bien que de nombreuses ONG aient tenté de maintenir une position neutre, d’autres ont été vues comme des instruments de manipulation dans un environnement politique très tendu.
Le Cas de Mme Manel Msalmi : Une Activiste au Service des Intérêts du Golfe

Mme Manel Msalmi est une activiste politique et chercheuse, d’origine tunisienne et belge, qui s’est construite une réputation au sein des institutions européennes. Connue pour ses prises de position contre le régime iranien et pour les droits des minorités, elle semble incarner l’image d’une activiste indépendante. Toutefois, une analyse plus approfondie de son parcours révèle des liens étroits avec des pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui ont eu une influence majeure sur son ascension.
Selon des informations confirmées, en 2019, Mme Msalmi a été recrutée par un diplomate saoudien à Bruxelles. Une relation personnelle et professionnelle a suivi, facilitant la création d’une ONG yéménite dirigée par Wesam Basendawa. Cette ONG, censée défendre les droits des Yéménites, a en réalité été utilisée pour mener des campagnes politiques favorables aux intérêts saoudiens, en omettant de traiter la responsabilité de la coalition saoudienne dans le conflit au Yémen.
En mars 2022, Mme Msalmi a co-organisé un événement controversé au Parlement européen, financé par l’ambassade saoudienne à hauteur de 70 000 €, qui s’est concentré uniquement sur les violations des droits humains commises par les Houthistes, tout en évitant de mentionner la responsabilité de la coalition saoudienne dans le conflit. Ce type d’événements montre comment une ONG peut être utilisée pour défendre des intérêts géopolitiques spécifiques tout en se présentant comme un acteur neutre.
Mme Msalmi a également été proche des Émirats arabes unis, en saluant publiquement leurs efforts dans les domaines des droits des femmes et de la diplomatie culturelle. Ces prises de position en faveur des ÉAU, combinées à des actions de lobbying en Europe, témoignent d'une stratégie méthodique d'influence géopolitique.
Ce personnage est à surveiller de trop près, car sa gourmandise politique et financière pourrait la rendre un véritable danger pour les cibles de ses maîtres, notamment en tant qu’instrument de déstabilisation géopolitique. Il est crucial que la communauté internationale reste vigilante face à ces manipulations, qui, bien que dissimulées derrière des actions légales, visent en réalité à influencer les politiques des États et à affaiblir leur souveraineté.
Conclusion : Un Appel à la Transparence et à l'Action
L’OMSAC appelle à une régulation accrue des ONG et à une vigilance internationale face à leur instrumentalisation. Il est impératif de garantir la transparence des financements, de renforcer les contrôles et de surveiller de près les ONG qui, sous couvert d'activisme humanitaire, servent en réalité de relais aux intérêts d’États puissants. Seule une action collective et rigoureuse pourra empêcher que des structures humanitaires ne soient utilisées comme des outils de manipulation, mettant ainsi en danger la stabilité mondiale.
Département Intégrité & Investigations de l'OMSAC
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