L’Urgence d’un G17 des Puissances Eau : Vers un Nouvel Ordre Mondial de la Paix Hydrique
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Le 5 décembre 2025, Genève accueillera un événement d’une portée historique : « The Emergency of G17 Freshwater Countries for Future Peace in the World », une rencontre internationale appelée à redéfinir les équilibres géopolitiques mondiaux autour de la ressource la plus stratégique du XXIe siècle : l’eau douce. Pour l’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC), engagée et participante à cette initiative, cette conférence marque un tournant décisif. Elle ouvre la voie à la création d’un Conseil Mondial des Eaux Douces, organe inédit qui pourrait devenir l’arbitre international des conflits hydriques à venir.
1. L’eau douce : la ressource la plus rare et la plus convoitée de la planète
La Terre bleue n’est qu’en apparence un monde d’abondance hydrique.Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
97,5 % des eaux terrestres sont salées.
Sur les 2,5 % d’eaux douces restantes, moins de 1 % sont accessibles sous forme liquide et utilisables par l’humanité.
Cette rareté extrême contraste violemment avec la demande croissante liée à :
l’explosion démographique mondiale,
l’urbanisation,
l’agriculture intensive,
l’industrie,
et surtout, le dérèglement climatique qui aggrave sécheresses, désertification et stress hydrique.
Dans ce contexte, l’eau douce — l’Or Bleu — devient la ressource stratégique centrale du futur.Et potentiellement, le motif principal de conflits internationaux.
2. La concentration mondiale des eaux douces : 17 pays détiennent plus de 75 % des réserves
Selon les Nations Unies, 60 % de toutes les eaux douces se concentrent dans seulement 9 pays.Les données de la Banque Mondiale élargissent cette liste à 17 pays qui détiennent à eux seuls plus de 75 % des eaux douces renouvelables de la planète : Brésil, Russie, États-Unis, Canada, Chine, Colombie, Indonésie, Pérou, Inde, Venezuela, Bangladesh, Myanmar, Chili, Nigeria, Vietnam, République Démocratique du Congo, et Congo-Brazzaville.
Ces États — véritables Puissances Eau — sont au cœur de la stabilité hydrique de la planète.Ils sont naturellement appelés à jouer un rôle central dans toute gouvernance internationale de l’eau.
3. 2050 : vers un monde où les guerres seront hydriques
De nombreux rapports internationaux convergent vers un constat alarmant :d’ici 2050, les conflits les plus graves pourraient ne plus concerner le pétrole, les terres ou les minerais, mais l’eau douce. La résolution A/RES/76/307 de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît déjà que la guerre prend « des formes nouvelles et plus dangereuses », et insiste sur la nécessité pour les États de protéger la paix.
La résolution A/RES/76/307 de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît déjà que la guerre prend « des formes nouvelles et plus dangereuses », et insiste sur la nécessité pour les États de protéger la paix :
sur terre,
en mer,
dans l’espace,
dans le cyberespace,
et dans les domaines émergents, dont l'eau est désormais un des plus stratégiques.
Le changement climatique, combiné à la pression démographique, rend les tensions hydriques inévitables si aucune structure internationale spécialisée n’est créée.
4. Un vide juridique mondial : aucune convention internationale spécifique sur l’eau douce
Fait incroyable mais vrai :Il n’existe aucune convention internationale unique consacrée exclusivement :
à la gestion des eaux douces,
au partage équitable,
à la prévention des pénuries,
à l’assistance en cas de crise hydrique extrême,
ni à la résolution des conflits liés à l’eau.
Or, contrairement aux océans, aux pêches, ou au climat, l’eau douce a une particularité majeure :elle est principalement située à l’intérieur des États, souvent dans des zones transfrontalières complexes, et extrêmement sensibles.
Ce vide juridique expose le monde à une multiplication des tensions.
5. Pourquoi un G17 des Puissances Eau devient indispensable
Dans ce contexte, il devient logique et stratégique que les pays détenant l’essentiel des réserves — les 17 Puissances Eau — soient au cœur du processus décisionnel.
Leur participation majoritaire garantit :
la légitimité,
la représentativité hydrique réelle,
et l’efficacité opérationnelle.
Les autres États du monde conserveront évidemment une voix consultative, mais les décisions fondamentales doivent être prises par ceux dont les ressources sont directement concernées et qui en portent la responsabilité planétaire.
6. Vers la création d’un Conseil Mondial des Eaux Douces, sous l’égide des Nations Unies
L’une des ambitions principales de la conférence de Genève est d’appeler à l’adoption d’une Convention Internationale sur les Eaux Douces, créant :
Un Conseil Mondial des Eaux Douces
Organe onusien reconnu, chargé de :
émettre des avis juridiques contraignants,
gérer les tensions transfrontalières,
prévenir et arbitrer les conflits hydriques,
surveiller les risques de pénurie,
encadrer l’exploitation durable des eaux douces,
coordonner l’aide internationale en cas de crise hydrique extrême.
Avec un Secrétariat Technique
assuré par ONU-Eau, qui fédère toutes les agences et programmes de l’ONU liés à l’eau. Cette structure comblerait enfin un vide stratégique majeur dans l’architecture de gouvernance mondiale.
7. Risques géopolitiques actuels : le monde au bord de conflits hydriques
Plusieurs zones sont déjà au seuil de tensions graves :
Égypte – Soudan vs Éthiopie : le barrage GERD sur le Nil est l’un des dossiers les plus explosifs au monde.
Tchad – Niger – Nigeria – Cameroun vs RD Congo – Congo – Centrafrique : contestations liées aux bassins transfrontaliers et aux réseaux hydriques.
Moyen-Orient : stress hydrique extrême, raréfaction, dépendances mutuelles explosives.
En Afrique, malgré une abondance apparente, le continent est très vulnérable.Le Bassin du Congo constitue le 2e réseau hydrographique du monde, et implique des enjeux géopolitiques majeurs entre plusieurs pays riverains.
Une gouvernance internationale devient vitale.
8. Genève 2025 : une conférence stratégique pour la paix mondiale
Les résolutions et conclusions issues de cette rencontre seront rassemblées dans un Mémorandum de Plaidoyer, remis :
au Secrétaire général des Nations Unies,
au Président de l’Assemblée générale,
au Président en exercice du Conseil de sécurité.
Ce document, reflétant les positions des experts, des délégués, des représentants et des élites des pays concernés, pourrait devenir la base d’une future Convention Mondiale sur l’Eau Douce.
Conclusion : protéger l'eau, c'est protéger la paix
L’humanité entre dans une ère où la sécurité hydrique conditionnera :
la sécurité alimentaire,
la stabilité politique,
les migrations,
la croissance économique,
la paix mondiale.
La création d’un G17 des Puissances Eau et d’un Conseil Mondial des Eaux Douces n’est pas seulement une idée visionnaire.C’est une réponse nécessaire, urgente, et stratégique aux défis du siècle.
Rôle de l’OMSAC dans la gouvernance mondiale de l’eau douce
La participation de l’OMSAC à cette conférence ne relève pas du hasard : les enjeux liés à l’eau douce ne sont pas uniquement environnementaux ou géologiques, ils sont aussi profondément politiques, économiques, sécuritaires et éthiques. La gestion de l’Or Bleu constitue désormais un terrain où s’entrecroisent corruption systémique, criminalité transnationale, trafic d’influence, accaparement illicite de ressources, déplacements forcés de populations, et menaces contre les droits fondamentaux.
Dans ce contexte, l’OMSAC, dont les missions couvrent la lutte contre la corruption, la criminalité, la bonne gouvernance, le blanchiment d'argent, la fuite des capitaux, la traite des êtres humains, la défense des droits de l’homme et la protection des libertés, apporte une expertise indispensable pour prévenir les dérives qui pourraient compromettre toute gouvernance hydrique internationale.
En effet, là où l’eau devient rare, la tentation de manipulation, de captation illégale et de marchandisation abusive augmente. Les réseaux criminels prospèrent dans les zones de stress hydrique, exploitent les communautés vulnérables, contrôlent des infrastructures, détournent des fonds destinés à l’accès à l’eau ou participent à la corruption institutionnelle autour des barrages, concessions ou bassins transfrontaliers.
L’OMSAC contribue donc à garantir que les futures décisions sur l’eau douce reposent sur la transparence, l’intégrité, l’équité, la justice, la protection des populations et la sécurité internationale. Sa présence permet d’intégrer les dimensions éthiques et sécuritaires dans la construction d’une gouvernance mondiale de l’eau réellement durable.
Ainsi, en s’engageant dans cette initiative historique autour du G17 des pays Puissances Eau, l’OMSAC agit comme un pilier de stabilité, un acteur de prévention, et un garant de probité mondiale, afin que l’eau douce — ressource vitale et stratégique — ne devienne jamais un instrument de conflit, d’exploitation humaine ou de domination criminelle.
« Ne laissez aucune zone aveugle : la corruption morale détruit plus sûrement que l’argent. Agissons dans tous les domaines. »
Département presse & médias de l'OMSAC




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