Genève – Palais des Nations : l’OMSAC plaide pour une réforme du multilatéralisme fondée sur la justice, l’inclusion et l’éthique mondiale
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Le Palais des Nations à Genève a accueilli, ce lundi 27 octobre 2025, un débat diplomatique de haut niveau intitulé :« Perspectives des observateurs permanents : l’avenir du multilatéralisme » (Permanent Observers’ Perspectives: The Future of Multilateralism).
Organisé par les Observateurs permanents auprès des Nations Unies à Genève, l’événement a réuni des représentants de grandes organisations internationales et régionales pour réfléchir ensemble à la modernisation du système multilatéral face aux crises et aux mutations du monde contemporain.
Un débat pour repenser la gouvernance mondiale
La Directrice générale de l’ONU à Genève, Mme Tatiana Valovaya, a ouvert la séance en rappelant l’urgence de revitaliser la coopération internationale, dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques, les inégalités persistantes et la perte de confiance envers les institutions multilatérales.
Plusieurs interventions majeures ont ensuite marqué le débat, notamment celle de l’Ambassadeur George Papadatos, Ph.D., Chef de la délégation de l’Organisation Européenne de Droit Public (EPLO), qui a livré une analyse approfondie de l’état actuel du multilatéralisme et proposé des pistes de réforme concrètes.
L’intervention du Dr George Papadatos : moderniser et humaniser le système multilatéral
Dans son discours intitulé « The Future of Multilateralism », l’Ambassadeur Papadatos a dressé un constat lucide :
« Les mécanismes de coopération internationale sont affaiblis, souvent paralysés par les rivalités entre grandes puissances. Les principes fondateurs du multilatéralisme — le consensus, l’action collective et la primauté du droit international — sont aujourd’hui remis en question. »
Il a souligné la nécessité de réformes structurelles afin d’adapter les institutions créées en 1945 aux réalités géopolitiques du XXIᵉ siècle.Parmi ses propositions :
la prise de décision agile, capable de s’ajuster rapidement aux crises mondiales ;
la révision des systèmes de représentation régionale pour plus de légitimité ;
l’inclusion d’acteurs non étatiques et de la société civile dans les processus décisionnels ;
la modernisation du recrutement au sein des organisations internationales, afin d’y intégrer des compétences liées à la littératie numérique, la gestion de crise et les compétences interculturelles.
« Nous devons aligner les mandats institutionnels sur les défis de notre époque tout en éliminant les domaines obsolètes. La réforme ne doit pas être un slogan, mais une transformation réelle du système multilatéral », a-t-il affirmé.
L’Algérie défend une réforme juste et équitable du système multilatéral et appelle à un nouvel équilibre mondial

Le représentant de l’Algérie a pour sa part livré une déclaration ferme et engagée, appelant à corriger les déséquilibres historiques du système international. Il a insisté sur la nécessité d’un multilatéralisme fondé sur les principes d’inclusivité, d’équité, de justice et de solidarité, tout en rappelant que la réforme véritable exige une volonté politique sincère des États membres.
Cette intervention a été particulièrement remarquée pour sa lucidité et sa profondeur stratégique, traduisant la voix d’une diplomatie algérienne fidèle à ses principes fondateurs : la défense de la souveraineté des États, la justice internationale et le droit des peuples à une représentation équitable dans les instances mondiales.
L’Algérie a salué l’initiative du Secrétaire général de l’ONU (programme UN80), visant à moderniser l’Organisation, mais a exhorté la communauté internationale à veiller à ce que les intérêts et la représentation des pays en développement soient pleinement pris en compte dans les structures de décision, notamment au sein du Conseil de sécurité.
« L’avenir du multilatéralisme ne peut être bâti sur les injustices du passé. Les pays du Sud doivent être représentés équitablement et participer pleinement à la réforme du système mondial », a déclaré le représentant algérien.
L’OMSAC : pour un multilatéralisme éthique et solidaire

L’Organisation Mondiale de Sécurité Anti Corruption et Criminalité (OMSAC) était représentée à cet événement par son Président, M. Mourad MAZAR, qui a tenu plusieurs échanges diplomatiques fructueux et constructifs avec des ambassadeurs et représentants de divers continents, notamment d’Afrique, d’Europe, d’Asie et du monde arabe.
Ces rencontres ont permis de renforcer les liens de coopération entre l’OMSAC et plusieurs acteurs internationaux, autour d’un objectif commun :👉 promouvoir un multilatéralisme éthique, transparent et solidaire, centré sur la prévention de la corruption, la sécurité numérique, la bonne gouvernance et le respect de la souveraineté des nations.
L’OMSAC a rappelé que la lutte contre la corruption et la criminalité transnationale est un pilier fondamental d’un système multilatéral crédible et durable.Elle a également mis en avant son programme stratégique 2025–2029, qui vise à renforcer la coopération internationale dans les domaines de la cybersécurité, de la transparence institutionnelle et de la formation éthique des acteurs publics.
Un message d’unité et de responsabilité collective
L’événement s’est conclu sur un message fort :
la réforme du multilatéralisme ne doit pas être un exercice technocratique, mais une renaissance morale et politique de la coopération mondiale.
Dans un monde confronté à des crises multiples — climatiques, économiques, sécuritaires et sociales —, les institutions internationales doivent retrouver la confiance des peuples en redevenant inclusives, justes et transparentes.
Département presse & médias de l'OMSAC




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