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ONU - 116ᵉ session du CERD : Quand Corruption et Criminalité nourrissent la Haine Raciale

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    omsac actualités
  • il y a 10 heures
  • 4 min de lecture
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La 116ᵉ session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), qui se déroule du 17 novembre au 5 décembre 2025 au siège du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, s’impose comme l’une des plus révélatrices de ces dernières années. Alors que la Convention internationale fête ses 60 ans, les experts de l’ONU tirent un signal d’alarme : la discrimination raciale, les discours de haine et la xénophobie connaissent une recrudescence “alarmante”, alimentée par des discours politiques de plus en plus désinhibés et leur diffusion massive grâce aux technologies numériques.


Cette session, suivie de près par l’Organisation Mondiale de Sécurité Anti Corruption et Criminalité (OMSAC), démontre que la lutte contre le racisme n’est pas un combat isolé : elle est intimement liée à la corruption, aux failles de gouvernance et aux systèmes d’exclusion.


Discours politique : le moteur silencieux de la haine moderne

Dès l’ouverture des travaux, le Comité a pointé une réalité devenue globale :des responsables politiques normalisent des discours de haine, parfois sous couvert de liberté d’expression, contribuant à créer des environnements où la stigmatisation, le racisme et la violence deviennent socialement tolérables.


La propagation de ces idées est accélérée par les réseaux sociaux, où les algorithmes amplifient les contenus extrêmes, donnant à ces discours une portée inédite. Le CERD appelle les États à renforcer leurs législations, notamment au titre de l’Article 4 de la Convention, qui oblige à criminaliser les discours de haine raciale — obligation encore trop souvent ignorée ou contournée.


Études de cas : des États examinés qui illustrent les défis de 2025

Au cours de la session, six États ont été placés sous la loupe du Comité. Parmi eux, trois ont particulièrement retenu l’attention avant la clôture des travaux.


🇬🇹 GUATEMALA : répression, assassinats et vide législatif

Problématiques constatées

Constat principal

Répression contre les peuples autochtones ; assassinats de leaders ; absence de loi complète contre la discrimination ; haine raciale dans les médias.

Accès à la justice entravé ; droits territoriaux menacés ; impunité persistante.

Le Comité s’alarme de la vulnérabilité extrême des peuples autochtones face à des violences souvent commises dans un contexte de collusion entre acteurs économiques, politiques et criminels.


🇹🇳 TUNISIE : racisme latent et fractures historiques

Problématiques constatées

Constat principal

Héritages de l’esclavage ; racisme à l’égard des Tunisiens noirs ; marginalisation des Amazighs.

Malgré la loi pionnière de 2018, les discriminations structurelles restent omniprésentes.

Le CERD souligne que les progrès législatifs doivent s’accompagner de réformes institutionnelles profondes, notamment dans la police, la justice et les médias.


🇳🇿 NOUVELLE-ZÉLANDE : un cadre légal insuffisant malgré Christchurch

Problématiques constatées

Constat principal

Refus de modifier la loi sur les discours de haine ; effets des changements climatiques sur les Maoris.

Le pays doit renforcer sa loi pour se conformer pleinement à l’Article 4 de la Convention.

L’impact disproportionné des catastrophes climatiques sur les communautés Māori souligne l’urgence d’intégrer la justice climatique au droit anti-discriminatoire.


Discrimination, corruption et exclusion : trois facettes d’un même fléau

Les travaux du CERD révèlent un principe fondamental : là où il y a corruption, faiblesse de gouvernance et absence de transparence, la discrimination raciale prospère.

Les États qui peinent à protéger leurs minorités sont souvent ceux où :

  • les institutions sont fragiles,

  • la corruption infiltre les processus décisionnels,

  • l’élite politique instrumentalise les peurs raciales pour détourner l’attention publique.


Pour l'OMSAC, ce constat confirme que la lutte contre la discrimination raciale doit être intégrée dans la lutte globale contre la corruption et le crime organisé, car ces phénomènes se renforcent mutuellement.


La présence stratégique de l’OMSAC à Genève

L’Organisation Mondiale de Sécurité Anti Corruption et Criminalité (OMSAC) suit la session depuis son ouverture, avec un point culminant : la présence de son Président, Monsieur Mourad MAZAR, lors de la clôture officielle du 5 décembre.


Cette présence n’est pas cérémonielle :

  • elle marque la conclusion des analyses menées par les experts et lanceurs d’alerte de l’OMSAC depuis le 17 novembre ;

  • elle permet à l’organisation de saisir en temps réel les Observations Finales et Recommandations du Comité ;

  • elle contribue à préparer leur intégration immédiate dans les stratégies globales de l’OMSAC contre la corruption, la criminalité systémique et la discrimination.


Assister à la dernière journée est un acte stratégique majeur : c’est à ce moment que le CERD adopte ses conclusions, qui orienteront les politiques nationales et internationales pour les prochaines années.


Un message clair pour le 60ᵉ anniversaire de la Convention : agir, maintenant

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Les experts du CERD sont unanimes : la Convention ne manque pas de force — c’est son application qui fait défaut. Face aux défis du XXIᵉ siècle —

✔️ discours politiques extrémistes,

✔️ cyberhaine,

✔️ inégalités systémiques,

✔️ crise climatique,

✔️ montée des nationalismes —les États doivent appliquer la Convention avec une vigueur renouvelée.


La session 116 rappelle que la lutte contre la discrimination raciale est un combat global, politique et institutionnel qui ne peut être gagné que par la coopération entre :

  • gouvernements,

  • organisations internationales,

  • ONG, société civile,

  • mécanismes de lutte contre la corruption,

  • experts indépendants.


Conclusion : Genève 2025, un tournant

À deux jours de la clôture, le CERD s’apprête à publier des recommandations décisives. L’OMSAC, en tant qu’acteur international engagé dans la lutte contre la corruption, la criminalité, le racisme, la protection des droits de l’homme et la promotion d’une gouvernance intègre, se positionne comme un relais essentiel de ces conclusions.


La session de Genève aura démontré une vérité incontournable : le racisme prospère là où la gouvernance faillit — et l’OMSAC entend demeurer à la pointe du combat qui unit ces deux fronts.


Département presse et médias de l'OMSAC

 
 
 

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