Mustapha BERRAF, président de l’ACNOA : une posture en rupture avec l’engagement historique de son propre pays ?
- omsac actualités
- 18 juin
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Dernière mise à jour : 19 juin

ACNOA : Inclusion trahie, crédibilité à la dérive, silence complice – L’éthique et l’intégrité bafouées, la honte d’une Afrique silencieuse
Alors que l’Algérie figure depuis des décennies parmi les soutiens les plus constants et les plus affirmés du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, le comportement de l’un de ses ressortissants occupant l’un des plus hauts postes du sport africain interroge profondément. Mustapha BERRAF, actuel président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), adopte un silence persistant face à l’exclusion manifeste de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) des activités sportives du continent.
Une attitude en totale contradiction avec la diplomatie algérienne, la solidarité africaine et les principes fondamentaux de l’olympisme. Face à cette dissonance lourde de sens, l’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC) tire la sonnette d’alarme et interpelle la conscience africaine. Car dans ce dossier, le silence n’est pas neutre : il devient une complicité qui porte atteinte aux valeurs de justice, d’équité et de respect des peuples.
L’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité
(OMSAC) exprime sa plus vive préoccupation et sa profonde indignation face au silence intolérable de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) concernant l’exclusion injustifiée et persistante de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) des activités sportives africaines.
Trois lettres ignorées : le mépris comme méthode de gouvernance
L’OMSAC a officiellement saisi les instances de l’ACNOA à trois reprises :
Le 28 avril et le 15 mai 2025, par deux lettres adressées au Secrétaire général Ahmed Abou Elgasim Hashim ;
Le 10 juin 2025, par une lettre adressée au Président Mustapha BERRAF.
À ce jour, aucune réponse – ni même un accusé de réception – n’a été communiquée. Ce silence constitue une insulte aux valeurs de transparence, de responsabilité et de justice prônées par le mouvement olympique.
L’olympisme africain trahi : exclusion d’un peuple, oubli d’une jeunesse
Ce déni de réponse n’est pas un simple oubli administratif. Il représente une exclusion délibérée de toute une jeunesse : les jeunes Sahraouis, privés de leur droit fondamental à pratiquer le sport dans un cadre continental.
En Afrique, seuls les enfants de la RASD sont aujourd’hui totalement exclus des mécanismes d’intégration sportive continentale. Ce constat honteux contredit l’engagement du Comité International Olympique (CIO), qui soutient activement la participation des peuples opprimés, y compris sous mandat de l’ONU.
Le silence de l’ACNOA interroge l’Union Africaine et les États membres
L’Union Africaine et tous ses États membres, en particulier l’Algérie, ne peuvent ignorer ce comportement injustifiable. L’OMSAC appelle ces institutions à interpeller officiellement le président de l’ACNOA, M. Mustapha BERRAF, et à exiger des explications claires sur l’exclusion de la RASD.
Le cas BERRAF : un président algérien en contradiction avec la diplomatie de son propre pays ?
L’attitude de M. Mustapha BERRAF, de nationalité algérienne, entre en contradiction flagrante avec la position constante de l’Algérie, qui défend depuis plus de 45 ans les droits du peuple sahraoui au sein de l’Union Africaine, de l’ONU et des institutions internationales.
Ce décalage pose une question de cohérence nationale : comment un citoyen algérien occupant un poste aussi stratégique peut-il saboter la cause que son propre pays défend avec constance et engagement ?
L’OMSAC exprime l’espoir que les autorités algériennes, fidèles à leur engagement historique en faveur de la cause sahraouie, prendront les mesures appropriées pour s’assurer que l’attitude de leur ressortissant à la tête de l’ACNOA reste pleinement conforme aux principes de la diplomatie algérienne et aux valeurs de solidarité africaine.
Des relations suspectes avec les ennemis du peuple sahraoui
Plus inquiétant encore, plusieurs sources fiables issues du mouvement sportif africain affirment que le président BERRAF et son secrétaire général entretiendraient des relations personnelles étroites avec des acteurs étatiques hostiles à la reconnaissance de la RASD.
Si ces informations se confirmaient, elles constitueraient une trahison morale grave des valeurs de solidarité et de souveraineté continentale. Il s’agirait d’une forme de complicité active dans l’isolement politique et sportif du peuple sahraoui.
Ultimatum et actions à venir
Face à cette situation, l’OMSAC accorde à la présidence de l’ACNOA un ultime délai de cinq jours ouvrés à compter de la publication de cette déclaration pour répondre publiquement et officiellement aux questions suivantes :
Pourquoi la RASD est-elle exclue des compétitions et activités sportives africaines organisées sous l’égide de l’ACNOA et toutes les fédérations sportives africaines ?
L’ACNOA est-elle soumise à des pressions ou des influences étrangères pour marginaliser la jeunesse sahraouie ?
Quelles garanties immédiates l’ACNOA entend-elle offrir aux jeunes sportifs sahraouis pour garantir leur intégration dans les structures sportives continentales ?
À défaut de réponse, l’OMSAC annoncera une campagne internationale d’information et de mobilisation, et saisira les instances suivantes :
Le Comité International Olympique (CIO),
L’Union Africaine et ses États membres,
L’Organisation des Nations Unies (ONU),
Le Haut commissariat aux droits de l'Homme
Les juridictions internationales compétentes, pour l’ouverture d’une enquête indépendante sur la gouvernance de l’ACNOA et les relations personnelles de ses dirigeants.
Conclusion : Ne pas laisser la jeunesse sahraouie à l’écart de l’histoire
L’OMSAC rappelle que le sport est un droit, pas un privilège. Il constitue un pilier fondamental du développement, de la paix et de la reconnaissance des peuples. La jeunesse sahraouie a le droit d’exister, de rêver, de participer.Elle ne sera pas l’oubliée de l’histoire ni de l’olympisme africain.
Nous appelons toutes les consciences africaines, les mouvements sportifs, les organisations de jeunesse, ainsi que les États fidèles à la justice à se mobiliser pour faire cesser cette exclusion indigne et faire entendre la voix d’un peuple que l’on tente de réduire au silence.
L’Afrique doit rester fidèle à ses principes. Et ceux qui la trahissent doivent en répondre.
R. SCHLEKER
Département Intégrité & Investigation de l'OMSAC
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