L'autoroute Est-Ouest en Algérie : Scandale, Corruption et Espoir
- omsac actualités
- 17 sept. 2023
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Dans le cadre de ses activités visant à promouvoir la transparence, l'intégrité et la lutte contre la corruption à l'échelle mondiale, l'Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption (OMSAC) a mis en place un département spécialisé dénommé "Intégrité & Investigations". Ce département s'engage à surveiller de près les communiqués et les publications émanant d'institutions publiques, d'organisations internationales et de médias, en vue d'analyser les éléments pertinents et d'en tirer des conclusions objectives et éthiques. Dans le cadre de cette initiative, intitulée "L’œil de l'OMSAC", nous nous efforçons de fournir des analyses impartiales, tout en préservant l'intégrité et la crédibilité de toutes les parties concernées. Notre objectif est de sensibiliser le public aux questions de corruption, de bonne gouvernance et d'intégrité, tout en proposant des solutions constructives pour un avenir plus transparent et éthique.

L'article publié par Jeune Afrique révèle une saga de corruption et de scandale liée à la construction de l'autoroute Est-Ouest en Algérie. Ce projet ambitieux visant à relier la frontière marocaine à la frontière tunisienne est devenu emblématique non seulement en raison de sa longueur record de 1 216 km, mais aussi en raison de l'énorme gouffre financier qu'il représente, dépassant les 17 milliards de dollars.
L'idée de cette autoroute remonte à 1983, mais en raison de diverses crises économiques et de la guerre civile des années 1990, sa réalisation a été retardée. Ce n'est qu'en 2004, lorsque les recettes pétrolières ont commencé à affluer, que le projet a été relancé. Cependant, au lieu de recourir à des financements étrangers et aux contrôles stricts des organismes internationaux, l'ancien président Bouteflika a choisi un financement à 100 % algérien.
Cela a ouvert la porte à des pratiques de corruption massives. Entre 2005 et 2009, l'État algérien a alloué environ 140 milliards de dollars pour financer divers grands projets, suscitant l'intérêt de la classe des hommes d'affaires qui deviendront plus tard des oligarques. Ces projets ont également attiré des partenaires étrangers et une kyrielle de responsables gouvernementaux et militaires, créant un terreau fertile pour la corruption, la malversation et les détournements de fonds.

Le scandale de l'autoroute Est-Ouest est devenu l'un des plus retentissants de l'ère Bouteflika. L'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui supervisait le projet, a été condamné à cinq ans de prison pour abus de fonction et corruption en 2019. Cependant, le projet est loin d'être achevé dans les délais prévus, et de nombreux tronçons ont pris des années de retard.
Malgré ces sombres chapitres de corruption, il y a aussi de l'espoir en Algérie. Depuis l'arrivée du président Tebboune au pouvoir, la lutte contre la corruption est devenue une priorité. La justice algérienne a pris des mesures pour tenir les responsables de ces actes illégaux pour répondre de leurs actes. Il est important que les véritables acteurs du secteur public et privé soutiennent ces efforts pour construire un avenir plus transparent et éthique pour le pays.
En outre, il est essentiel que la société civile algérienne joue son véritable rôle en soutenant et respectant les institutions de l'État par leur intégrité, leur civisme, leur sincérité dans le travail, et en collaborant avec les services de sécurité dans leur mission de lutte contre la corruption, la criminalité et tous les fléaux qui gangrènent la vie quotidienne du citoyen. Le dialogue de paix, basé sur la démocratie, la transparence, la sincérité et l'impartialité, doit être privilégié.
En tant qu'Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption (OMSAC), nous nous engageons à lutter contre les pratiques de clientélisme et à dénoncer les dépassements qui touchent à l'intégrité et à la morale des citoyens qui servent leur pays avec loyauté. Nous encourageons les efforts et les bonnes intentions de tous les acteurs qui œuvrent pour la bonne gouvernance et la transparence.
En fin de compte, cet article met en lumière les défis que l'Algérie a dû surmonter en matière de corruption dans le cadre de grands projets d'infrastructure. Il illustre également comment un engagement renouvelé envers la lutte contre la corruption peut être le moyen de surmonter ces défis et de construire un avenir meilleur pour le pays. Nous rendons hommage à la justice algérienne pour son travail acharné dans cette entreprise cruciale.
Département presse & médias de l'OMSAC
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