Lors de sa réunion de fin d'année qui a eu lieu à Genève le lundi 30 décembre 2024, le bureau exécutif de l'OMSAC se félicite des résultats réalisés par ses cadres et rend un vibrant hommage aux milliers de ses lanceurs d'alerte à travers le monde pour leur engagement dans la lutte contre la corruption et les injustices. Nous consacrerons un grand document à cette catégorie, que nous rendrons public dans les prochains jours.
L’Organisation mondiale de sécurité anti-corruption et criminalité (OMSAC) présente son rapport annuel sur les cas de corruption et de blanchiment d’argent relevés au cours de l’année 2024. Ce rapport couvre les cinq continents et propose une analyse détaillée par ordre alphabétique : Afrique, Amériques, Asie, Europe et Océanie.
Afrique
Cas signalés
Blanchiment d'argent :
Une hausse de 15 % des activités suspectes a été observée, particulièrement en Afrique de l'Ouest, avec des flux financiers illicites estimés à 18 milliards USD.
Les secteurs miniers et pétroliers restent les plus vulnérables.
Corruption :
42 % des cas recensés impliquent des fonctionnaires publics de haut niveau.
Pays les plus touchés : Nigeria, Afrique du Sud et RDC.
Initiatives prises
Partenariat renforcé avec l’Union africaine pour le programme anti-corruption “Transparency Africa”.
Création de cellules spécialisées dans la détection des flux illicites transfrontaliers.
Meilleurs résultats (Pays au vert)
Algérie : Progrès significatifs grâce à un arsenal juridique renforcé et des actions concrètes de lutte contre la corruption.
Seychelles : Mise en œuvre de mesures anti-corruption innovantes et transparence accrue dans les finances publiques.
Botswana : Réduction significative des cas de corruption grâce à une législation renforcée.
Rwanda : Reconnu pour ses efforts constants en matière de gouvernance et d’intégrité.
Maurice : Politique proactive pour surveiller les flux financiers illicites.
Pires résultats (Pays au rouge)
Nigeria : Cas persistants de corruption dans les secteurs publics et privés.
Maroc : Hausse des affaires impliquant des responsables politiques.
RDC : Flux financiers illicites élevés liés à l’exploitation minière.
Somalie : Faiblesse institutionnelle limitant la lutte contre la corruption.
Libye : Absence de cadre juridique solide pour contrer les activités illicites.
Amériques
Cas signalés
Blanchiment d'argent :
L'Amérique latine demeure une région critique avec des cartels ayant blanchi environ 28 milliards USD en 2024.
États-Unis : augmentation des cas liés à la crypto-monnaie (+20 %).
Corruption :
Affaires majeures : scandales dans le secteur public brésilien et mexicain impliquant des montants dépassant les 10 milliards USD cumulés.
Initiatives prises
Mise en place d'un groupe régional "Anti-Money Laundering Taskforce".
Introduction de nouvelles réglementations sur les crypto-monnaies en coopération avec l’OCDE.
Meilleurs résultats (Pays au vert)
Canada : Leadership mondial dans la lutte contre le blanchiment d'argent avec des cadres réglementaires stricts.
Uruguay : Réformes significatives pour améliorer la transparence publique.
Costa Rica : Améliorations dans la surveillance des transactions financières.
Chili : Avancées majeures dans la gouvernance éthique.
Colombie : Progrès remarquables dans la lutte contre la corruption institutionnelle.
Pires résultats (Pays au rouge)
Brésil : Multiplication des scandales impliquant des personnalités publiques.
Mexique : Activités illicites persistantes liées aux cartels.
Venezuela : Faiblesse institutionnelle exacerbant la corruption.
Haïti : Manque de ressources pour combattre les pratiques illégales.
Argentine : Augmentation des affaires liées au blanchiment d'argent.
Asie
Cas signalés
Blanchiment d'argent :
Augmentation des cas en Asie du Sud-Est, particulièrement en Malaisie et en Indonésie.
Flux suspects liés au financement du terrorisme : 4 milliards USD identifiés.
Corruption :
Chine : 3 000 enquêtes ouvertes concernant des responsables locaux et d'entreprises publiques.
Inde : hausse de 25 % des affaires concernant des appels d’offres truqués.
Initiatives prises
Lancement d’une coopération interrégionale avec Interpol et l’APEC.
Renforcement des contrôles douaniers pour les biens de luxe.
Meilleurs résultats (Pays au vert)
Singapour : Considéré comme un modèle de gouvernance et de lutte anti-corruption.
Bhoutan : Maintient son faible niveau de corruption grâce à des pratiques de gouvernance éthique.
Japon : Des avancées notables dans la régulation des flux financiers illicites.
Corée du Sud : Réduction des cas de corruption dans les grandes entreprises.
Taïwan : Développement de cadres robustes pour le contrôle financier.
Pires résultats (Pays au rouge)
Afghanistan : Instabilité persistante freinant toute réforme.
Pakistan : Augmentation des affaires de corruption publique.
Indonésie : Cas significatifs de blanchiment dans les secteurs bancaires.
Myanmar : Absence de mécanismes pour surveiller les flux financiers.
Philippines : Difficultés à limiter les transactions illicites.
Europe
Cas signalés
Blanchiment d'argent :
Les réseaux criminels exploitent les faiblesses réglementaires des Balkans pour blanchir 14 milliards USD.
Augmentation notable des transactions illicites via des œuvres d’art.
Corruption :
Affaires emblématiques en Europe de l'Est impliquant des responsables politiques de premier plan.
Secteurs les plus touchés : énergie et défense.
Initiatives prises
Collaboration accrue avec Europol pour renforcer le programme “Clean Europe 2024”.
Adoption de sanctions plus sévères dans l'Union européenne pour les entreprises impliquées.
Meilleurs résultats (Pays au vert)
Danemark : Réputé pour sa transparence et son faible niveau de corruption.
Finlande : Approche proactive pour surveiller les flux financiers illicites.
Pays-Bas : Innovations dans la détection et la prévention du blanchiment d'argent.
Suède : Progrès significatifs dans la transparence des marchés publics.
Norvège : Réglementations rigoureuses pour limiter les flux financiers illicites.
Pires résultats (Pays au rouge)
Bulgarie : Corruption institutionnelle persistante.
Roumanie : Faiblesses dans les contrôles financiers.
Ukraine : Afflux important de fonds illicites liés au conflit.
Serbie : Exploitation des failles réglementaires pour des activités illégales.
Grèce : Difficultés à surveiller les flux financiers dans le secteur maritime.
Océanie
Cas signalés
Blanchiment d'argent :
Australie : flux suspects liés à l’immobilier atteignant 3 milliards USD.
Cas de blanchiment liés à la pêche illégale dans le Pacifique.
Corruption :
Nouvelles affaires en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Fidji dans les infrastructures publiques.
Initiatives prises
Développement d’un partenariat avec l’ONU pour sécuriser les fonds d’aide humanitaire.
Campagne de sensibilisation dans les communautés insulaires.
Meilleurs résultats (Pays au vert)
Nouvelle-Zélande : Maintien d’une position exemplaire dans la lutte anti-corruption.
Australie : Progrès significatifs dans la régulation des transactions immobilières.
Samoa : Efforts accrus pour limiter les flux financiers illicites.
Fidji : Améliorations dans la gouvernance publique.
Vanuatu : Réformes pour renforcer la transparence financière.
Pires résultats (Pays au rouge)
Papouasie-Nouvelle-Guinée : Insuffisances dans la gestion des fonds publics.
Îles Salomon : Faibles contrôles sur les flux financiers.
Kiribati : Manque d’outils pour combattre la corruption.
Tonga : Progression lente dans les réformes institutionnelles.1.5
Nauru : Vulnérabilité aux flux financiers illicites.
Conclusion
L'OMSAC annonce également un changement stratégique majeur dans sa communication par rapport aux années précédentes. Cette décision fait suite aux comportements mafieux et criminels vis-à-vis des lanceurs d'alerte, qui ont souvent payé un prix fort, entre injustice, assassinats, kidnappings et emprisonnements. Désormais, l'OMSAC rendra publics les dossiers graves comme un moyen de dénoncer et de mettre à nu les pays coupables.
L'année 2024 a été marquée par une intensification des efforts mondiaux contre la corruption et le blanchiment d'argent. Cependant, les défis persistent, nécessitant une coopération internationale accrue et des outils technologiques avancés. L'OMSAC réaffirme son engagement à éradiquer ces fléaux grâce à une transparence accrue et à une collaboration renforcée entre les nations.
Département Intégrité & Investigations OMSAC
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