Mali : Crimes de guerre potentiels et crimes contre l'humanité sous le règne des putschistes – L’OMSAC tire la sonnette d’alarme
- omsac actualités
- 2 mai
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Dans une déclaration émanant d’un groupe d’experts indépendants affiliés au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ont été révélées des exécutions extrajudiciaires massives, des disparitions forcées et des actes de torture systématiques, menés par les forces armées maliennes en collaboration avec des éléments du groupe russe Wagner. Des dizaines de corps en décomposition ont été retrouvés aux abords d’un camp militaire dans la région de Kwala, quelques jours après l’arrestation de dizaines de civils – pour la plupart issus de la communauté peule – dans la zone de Sébabougou.
Les experts indiquent qu’au moins 65 personnes ont disparu dans des circonstances troubles, et qu’une liste crédible recense les noms de 54 victimes présumées, tous de sexe masculin. Selon les sources, les détenus auraient été torturés et interrogés brutalement avant d’être exécutés par les forces régulières et les mercenaires.
Un coup d’État contre la volonté du peuple
La situation est d’autant plus grave que le colonel Assimi Goïta, chef militaire du pays, a unilatéralement proclamé son maintien à la tête de l’État pour une durée de cinq ans, en mépris total de la volonté populaire, de la Constitution et du droit international. Ce coup de force institutionnel renforce la logique de répression militaire et accentue l’isolement du Mali tant sur le plan africain qu’international.
La junte militaire actuelle, soutenue publiquement par Moscou, a rompu ses liens avec ses alliés traditionnels occidentaux, pour s’engager dans une voie obscure dominée par des mercenaires et des intérêts géopolitiques russes et autres, au détriment du peuple malien qui souffre de la faim, de l’oppression et de la peur.
Appel international à l’enquête et à la justice
L’OMSAC exige la création d’une commission d’enquête internationale indépendante afin d’identifier les auteurs de ces crimes et de les traduire en justice, qu’il s’agisse des forces maliennes putschistes, des éléments du groupe Wagner, du réseau Africa Corps ou de toute autre entité impliquée. L’Organisation appelle également la communauté internationale à ne pas reconnaître la légitimité du régime actuel, imposé par la force en dehors de toute voie démocratique.
L’impunité persistante et l’absence de reddition de comptes constituent une menace directe à la paix civile et ethnique au Mali, et mettent en péril la stabilité de l’ensemble de la région sahélienne.
La voix des peuples ne peut être étouffée à jamais
L’OMSAC rappelle que la démocratie ne se résume pas à une déclaration militaire ou à un soutien extérieur. Elle repose sur le respect de la volonté des peuples, la liberté d’expression, la justice et la responsabilité. Aucun État ne peut être bâti sur les crânes des innocents.
Dans ce contexte, l’OMSAC renouvelle son engagement à soutenir toutes les forces civiles et de défense des droits humains au Mali, à défendre les droits des victimes, et à accompagner les lanceurs d’alerte, les témoins, et tous ceux qui affrontent ce régime par la plume, la parole et la vérité.
« Le Mali ne sera sauvé de l’effondrement que par la conscience de ses enfants, la solidarité des peuples libres, et le sursaut des consciences contre la tyrannie des putschistes. » — Déclaration de M. Mourad Mazar, Président de l’OMSAC.
Département presse & communication – OMSAC
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