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Lutte contre la cybercriminalité en Afrique : l’OMSAC salue l’opération Red Card et appelle à une mobilisation internationale renforcée

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    omsac actualités
  • 6 avr.
  • 2 min de lecture

Département Intégrité et Investigations – OMSACAvril 2025

Le Département Intégrité et Investigations de l’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption et Criminalité (OMSAC) salue avec une grande considération les résultats remarquables de l’opération Red Card, menée par INTERPOL entre novembre 2024 et février 2025. Cette initiative d’envergure a abouti à l’arrestation de 306 cybercriminels dans sept pays africains (Bénin, Côte d’Ivoire, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, Togo et Zambie), mettant un coup d’arrêt temporaire à plusieurs réseaux internationaux d’escroqueries numériques.


Un signal fort contre l’impunité numérique

L’opération Red Card a permis de frapper au cœur d’organisations criminelles transfrontalières, responsables de plus de 5 000 victimes et de pertes financières massives. Des fraudes à l’investissement, des attaques par ingénierie sociale, des manipulations via messagerie mobile ou encore des arnaques par SIM box ont été identifiées et neutralisées. Cette opération illustre la capacité de la communauté internationale à se coordonner efficacement pour faire face à des menaces numériques de plus en plus complexes.


Respect et reconnaissance à INTERPOL pour l’opération Red Card

L’OMSAC rend un hommage appuyé à INTERPOL pour sa coordination exemplaire, et remercie les forces de l’ordre locales ainsi que les partenaires techniques (Group-IB, Kaspersky, Trend Micro) pour leur engagement constant. L’appui du Royaume-Uni à travers l’initiative African Joint Operation against Cybercrime (AFJOC) est également à saluer.


Un phénomène aux impacts dévastateurs

Au-delà des pertes économiques (plus de 305 000 dollars détournés au Rwanda seulement), ces cyberattaques portent gravement atteinte à la stabilité sociale, à la sécurité numérique et à la confiance des citoyens dans les outils technologiques. En exploitant des failles humaines et technologiques, les cybercriminels s’en prennent aux plus vulnérables, souvent sans scrupules, ni limite.


L’OMSAC note avec inquiétude que certaines personnes arrêtées dans cette opération seraient des victimes de trafic humain, exploitées par des mafias numériques pour commettre des délits sous la contrainte. Ce croisement entre cybercriminalité, traite d’êtres humains et blanchiment numérique constitue un nouveau défi sécuritaire mondial.


Appel à la mobilisation internationale

Face à l’évolution fulgurante de la cybercriminalité, l’OMSAC lance un appel solennel à toutes les institutions gouvernementales, agences internationales et ONG œuvrant pour la justice, la sécurité et les droits humains :

Renforçons ensemble la lutte contre ces fléaux !

Il est impératif de :

  • Renforcer les capacités techniques des États les plus exposés ;

  • Intensifier les actions de sensibilisation auprès des citoyens, notamment les jeunes ;

  • Promouvoir la coopération judiciaire et policière transfrontalière ;

  • Lutter contre la dimension humaine de ces crimes, en identifiant et en protégeant les victimes de traite ou de coercition numérique.


Vers une stratégie globale contre les cybermenaces

L’OMSAC réitère son engagement à soutenir toutes les initiatives régionales et internationales en matière de cybersécurité, d’investigation numérique et de lutte contre le blanchiment via cryptomonnaies. Cette opération, aussi réussie soit-elle, ne doit pas être perçue comme une fin en soi, mais comme un signal d’alarme et un point de départ vers une mobilisation globale permanente.


Nous devons construire un cyberespace sécurisé, éthique et résilient, au service des populations, du développement et de la justice.


OMSAC – Ensemble, pour un monde intègre, sûr et sans cybercriminalité.


Département Intégrité et Investigations de l'OMSAC


 
 
 

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